Un jeu d’orthographe lexicale se déroulant à l’orale, le concours ‘’Epelle-moi’’ met en compétition plus de 200 élèves participants, venus de plus de 18 établissements des différentes communes de Conakry. Sur initiative de l’association ‘’Une chance pour tous’’ et Nimba Network Group, la première édition a été lancée ce samedi 19 mars 2022, à l’hôtel Kaloum.
L’idée d’organiser ces concours vient d’un constat, selon les organisateurs : « On a remarqué qu’avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les enfants perdent de plus en plus le niveau d’apprentissage de la langue française à cause des abréviations et aujourd’hui ils ne savent plus comment s’écrivent ou se prononcent certains mots. Donc on a dit qu’il faut mettre à la disposition des établissements un outil didactique qu’il allait permettre aux enfants de se mettre à niveau dans la langue française non seulement, mais aussi de découvrir les nouveaux mots », a expliqué Tamba Emmanuel Millimouno.
Au cours de la procédure de présélection, les organisateurs ont rencontré plusieurs établissements dans les différentes communes pour la participation à ce concours. Au-delà de cela, ils ont tenu compte de plusieurs critères pour sélectionner les candidats, notamment ceux sur la compétitivité. Au niveau du primaire par exemple, seuls les élèves de la 6e année ont été choisis. Et au collège, les compétiteurs ont été choisis de la 7ème en 10ème année.
Loubna Woreba Barry, élève en classe de 6e année à l’école Koumandjan Kéita a participé au concours de sa catégorie. Sortie vaincue, elle a raconté son aventure : « J’avais beaucoup révisé mais j’étais stressée. J’ai révisé avec mon père, ma grand-mère et mon grand-père. J’ai été très heureuse pour la participation, mais un peu malheureuse quand j’ai perdu.»
Contrairement à celle-ci, Foulematou Diallo aussi élève de la 6e année au groupe scolaire Sainte Marie de Dixinn, est sortie quant à elle, gagnante et d’office finaliste. Après avoir exprimé sa joie, elle compte se remettre à la tâche avant la finale.
Les encadreurs des candidats ont à leur tour, dévoilé leurs stratégies de préparation avant de se lancer dans la compétition. C’est le cas de Noëlle Achème, directrice du Lycée Libanais de Conakry.
« Le tournoi s’est préparé de manière très sérieuse. On a pris beaucoup de temps pour les élèves. On leur a expliqué le règlement. Et ce n’est pas facile parce qu’au début, ils doivent répéter le mot, l’épeler et ensuite le réprononcer. Donc ce n’était pas évident de suivre ces règlements-là. Mais je sais que ce sont des élèves, je pense qu’ils ont compris. Mais avec l’émotion et le stress, c’est autre chose », a-t-elle exprimé.
Pour bien préparer les finalistes issus de son école, Mamoudou Camara mise sur l’entrainement des candidats en se servant du dictionnaire, des dictées, des exercices d’orthographe et des exercices de diction, a livré l’enseignant et encadreur des candidats au groupe scolaire Hadja Aicha Bah.
La grande finale est prévue au 19 mars prochain. Elle va réunir les différents compétiteurs du jour et un gagnant sortira de chaque catégorie (primaire et secondaire).
« La particularité, c’est que les gagnants seront accompagnés par les sponsors. L’Harmattan-Guinée met à disposition des kits scolaires pour renforcer leurs formations. Nous avons des bourses qui sont prévues, 5 millions de francs guinéens pour les gagnants. Entre-temps, les gagnants aussi auront à s’affronter entre eux pour prendre le trophée de l’As des mots », a ajouté Emmanuel Tamba Millimouno.
L’initiative s’inscrit dans l’objectif de requalifier le système éducatif guinéen, créer de l’émulation autour de la langue française, l’opportunité de faire valoir les talents des compétiteurs (…)