Ils sont venus de plusieurs quartiers des communes de Kaloum et Dixinn pour suivre un atelier sur la gestion de la résolution des conflits, la prévention de la délinquance et la protection des droits des femmes et des jeunes. Financé par le département d’Etat américain, et mis en œuvre conjointement par Partners Global, Coginta et le CECIDE, la rencontre a débuté ce mardi 17 septembre à l’hôtel de l’Université Gamal Abdel Nasser.
Il s’agit d’un atelier qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet ‘’Partenaires pour la sécurité en Guinée : la réforme de la police au service du citoyen’’. Il a pour vocation de doter les bénéficiaires des compétences leur permettant de mutualiser les efforts de leurs services pour lutter contre la délinquance et la criminalité dans leurs quartiers respectifs.
Cet atelier va durer trois jours. Au cours des concertations, ces responsables de quartiers apprendront à cerner la dynamique des conflits (définition, typologie, phase, mécanismes de gestion traditionnelle et moderne), analyser et prévenir la délinquance à travers notamment l’organisation des forums locaux de sécurité et de prévention de la délinquance, encourager la participation des femmes et des jeunes dans le développement des quartiers.
Les chefs de quartiers sont beaucoup plus sollicités par la population pour répondre aux questions de sécurité ou encore aux problèmes de voisinage, rappelle Justine Neloumngaye, chargée des programmes Partenaires pour la sécurité en Guinée à Coginta.
« Nous venons en appui à ces chefs de quartiers pour leur permettre de répondre aux attentes de la population en matière sécuritaire. Donc c’est en quelque sorte la prévention qu’il faut, il faut anticiper et venir à la rencontre des habitants des quartiers et leur prodiguer des conseils sur les bons comportements à tenir, pour éviter de tomber dans la délinquance », a-t-elle interpellé.
La nécessité de cette formation est que, d’une part, les chefs de quartiers qui sont en contact direct avec la population devraient être les premiers à sensibiliser les citoyens par rapport aux mesures sécuritaires conformément aux différents canevas donnés par les différents conseillers de sécurité. D’autre part, ils seront formés sur comment mener leur mission dans leurs quartiers, «parce que la question de sécurité concerne tous les citoyens», apprécie Djélimodou Kourouma, secrétaire général de la commune de Kaloum.
Certaines zones sont identifiées à cause des crimes qui y sont souvent commis dans la capitale guinéenne, notamment au centre ville de Kaloum. Ce sont: Boulbinet et Coronthie. Ces deux quartiers sont indexés pour avoir abrité des jeunes consommateurs du chanvre indien, avec un accent sur les braquages, signale Djélimodou Kourouma.
Pour remédier à cela, les autorités du quartier ont procédé aux déguerpissement de là où il y avait des nids de bandits. Elles ont ensuite monté quelques plans de sécurité au niveau de ces deux quartiers pour mettre au service des citoyens, des agents de sécurité pour faire une certaine surveillance à des heures tardives.
«Mais il se trouve qu’à l’issue de la formation ainsi dispensée aux chefs de quartiers, beaucoup de choses changeront dans nos quartiers», rassure le secrétaire général de la commune de Kaloum.
Par ailleurs, dans la commune de Dixinn, les chefs de quartier sont en train de faire un travail “très pointu” avec la sécurité, ils sont en train d’identifier les quartiers qui regorgent des nids de bandits et des consommateurs de drogue. «Les chefs de quartiers sont mieux placés pour véhiculer un tel message. Une telle formation vient à point nommé » se réjouit Kadiatou Diallo.