Le mouvement des déçus et frustrés (MODEF) a animé une conférence de presse, ce lundi 17 juin 2019, à la maison des journalistes. Lors de cette conférence le président du mouvement Thierno Oumar Camara a dénoncé la violation des accords signés par le président de la République Alpha CONDÉ. Ce dernier s’était engagé lors de l’entre deux tours des élections présidentielles de 2010, a soumettre au référendum l’actuelle constitution.
Selon cet ancien représentant du Bloc des Forces Politiques, qui composait 17 partis politiques et 27 mouvements associatifs en 2010, son bloc avait signé le 10 août 2010, un accord avec Alpha CONDÉ, dans lequel il avait promis de réaliser un certain nombre d’éléments, une fois élu président de la République.
Parmi ces points, l’actuel locataire de Sékoutouréah avait promis de ne pas changer la constitution : “il était d’accord. Nous sommes convenus avec le président Alpha Condé qu’il s’engage à remettre la constitution actuelle, qu’il veut tripatouiller là, au référendum pour lui conférer sa légitimité” a martelé Thierno Oumar Camara.
Cet engagement aurait d’ailleurs été pris à l’issue d’une grande fête qu’ils avaient organisé à son domicile privé (Mafanko) où, ils estimaient “qu’il était l’homme qui serait à même de conduire nos idéaux. Il nous a convaincu ce jour-là par ce qu’il a pu nous dire”.
Brandissant leur protocole d’accord, le président du MODEF a exigé au président le respect de sa parole donnée : “pour ça au moins qu’il respecte ça parole, qu’il remette la constitution actuelle au référendum pour lui conférer sa légitimité” a-t-il tonné.
Et enfin, pour lui de mettre en garde le président contre la violation de sa propre signature : “En 2010, il avait écrit qu’il s’engage à le faire, c’est maintenant qu’il va le faire après un premier mandat qu’il a eu à faire? Il attend presque la fin de son second mandat pour proposer quoi? Une nouvelle constitution? Une révision? Et pourtant ici on parle de légitimité de la constitution sur laquelle il a été élu, et il a géré jusqu’à ce jour. Ne touchez pas à cette constitution s’il vous plaît!”