Vingt-cinq personnalités publiques guinéennes sont dans le collimateur de de 32 députés européens. Les Eurodéputés accusent celles-ci d’être impliquées dans les violations des droits de l’Homme en Guinée en 2020 à l’occasion des élections législatives, référendaire et présidentielle.
Selon le journal français, lepoint.fr, 25 personnalités guinéennes sont ciblées pour violations des droits humains. Ces hauts commis de l’Etat guinéen sont accusés de faire « preuve de zèle pour supprimer l’opposition et violer les droits de l’homme ».
Il s’agit notamment du Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, du ministre de la Défense nationale, Mohamed Diané, du ministre de la Sécurité Damantang Albert Camara, du Général Ansoumane Camara « Bafoe », Directeur général de la police, du président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, du président de la Cour constitutionnelle, Mohamed Lamine Bangoura, du Directeur général de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS), Malick Sankhon, du ministre de l’Industrie et des PME, également porte-parole du gouvernement, Tibou Kamara.
Ils sont ensuite accusés par les Eurodéputés d’être impliqués dans le meurtre de « 250 personnes, souvent tuées à proximité par des agents des forces de défense et de sécurité » à l’occasion des manifestations politiques organisées depuis l’arrivée au pouvoir d’Alpha Condé.
Les 32 députés européens demandent à Josep Borrell de recourir au nouvel instrument de sanctions dont s’est dotée l’Union européenne le 7 décembre 2020 pour « cibler les responsables de graves violations des droits de l’homme et de graves atteintes à ces droits partout dans le monde, quel que soit le lieu où elles sont commises et quelle que soit l’identité de ces personnes ».
Il faut rappelle que l’Union européenne vient de sanctionner cinq responsables du CNDD pour leur présumée implication dans l’affaire du massacre du stade du 28 septembre en 2009.