La prière en N’ko, initiée par le locuteur Nanfo Ismaël Diaby, divise de nos jours les musulmans qui supportent cette “innovation” et ceux qui sont contre.
Interrogé par notre rédaction ce mardi 18 mai 2021, Dioubasila Mady Bérété, le directeur des études de l’institut N’Ko mandingue à Conakry, a évoqué les entraves de cette innovation à l’œuvre scientifique fondée par le savant guinéen, Solomana Kanté.
Monsieur Dioubasila Mady Bérété, aussi secrétaire général de l’académie N’ko, assure qu’il s’agit d’une “innovation” systématique apportée par le chroniqueur Nanfo Ismaël Diaby, qui fait face à la justice depuis ce mardi à Kankan.
«Nombreux sont ceux qui n’ont pas adhérer d’abord à cette idéologie, et si les adeptes eux-mêmes, arrivent à dénaturer cette œuvre scientifique, cela pourrait être un départ massif pour ceux qui veulent ou qui sont déjà en train d’apprendre. Je parle de la réalité, ceux qui s’installent dans cafés en train de raconter tout, vous verrez qu’ils sont nombreux ceux qui discutent sur ce sujet, mais ils ignorent les réalités en face», a dénoncé cet enseignant.
Il signale une faible affluence par endroits, des apprenants vers cette écriture, qui prend de l’ampleur pourtant à travers le monde.
«Plusieurs personnes apprennent cette écriture chez moi. Je suis un enseignant de N’ko il y a 15 ans. De nos jours, j’ai perdu plus de 28 appreneurs, qui se sont découragés parce qu’ils ont appris qu’il y a la prière effectuée en langue nationale malinké », déploré monsieur Bérété.
Il révèle par ailleurs que le fondateur de cette écriture n’a pas prier en N’ko, mais en arabe. «Kanté Solomana a créé le N’ko certes, mais logiquement, il n’a pas effectué les prières avec ça. Pas un seul jour… Donc, ce que ce fondateur n’a pas fait, si une autre personne décide de le faire, c’est qu’il s’agit d’une innovation», a t-il précisé.
«En réalité, depuis que j’ai commencé à enseigner le N’ko, j’ai remarqué une forte mobilisation des gens vers cette écriture. Mais c’est une première fois aussi que je constate un départ massif des gens, suite à ces actions de Nanfo Ismaël Diaby. Cette création de Nanfo Ismaël a provoqué une discrimination à l’égard des enseignants de N’ko. Partout où nous allons, on nous interroge si nous prions aussi dans cette langue…», regrette Dioubasila Mady Bérété.
C’est du n’importe quoi. Le Nko est d’abord une écriture. Prier en Nko-malinké pourquoi pas ? Il faut séparer le Nko de toute promotion réligieuse. Le Nko peut être utilisé pour transcrire le patrimoine scientifique et culturel de n’importe quelle langue!
Je me demande qui écrit ces choses pareilles? Aucun travail de fond! Une application inintelligente est aussi capable de générer un texte pareil.