Alia Dibay, le nouveau président de l’Institution nationale indépendante des droits humains, a pris fonction, ce mercredi 18 avril 2018. La cérémonie de passation de services s’est déroulée en l’absence du président sortant, Mamady Kaba.
Dans une atmosphère plutôt morose, le nouveau président de l’INIDH a rappelé le contexte “chargé d’histoire et saturé de quiproquo“, avant d’expliquer les nombreux défis que doit relever l’institution: “L’INIDH n’a pas de salle de réunion des commissaires. C’est le minimum. Elle n’a pas un seul engin roulant. Les membres de son bureau n’ont pas de salaires. Elle reste devoir 17 500 dollars US au réseau des INIDH en Afrique de l’Ouest. Nous y ferons face et demandons l’appui de toutes les bonnes volontés“.
Ainsi, il promet de rendre la vitrine de l’INIDH plus éclatante en formalisant les relations avec les ONG de défense de Droits de l’Homme, vulgariser les lois de la République, établir le pont entre la justice et les partenaires dont HCDH, l’UNOWAS et la CEDEAO, conseiller l’Etat à respecter les Droits de l’Homme et être partout où le besoin se présente.
Le ministre conseiller à la présidence de la République chargé des relations avec les institutions constitutionnelles, Mohamed Tidiane Fofana, a quant à lui exhorté au président de l’INIDH de “veiller à assurer la mission que la constitution leur a confiée en ce qui concerne la promotion et la protection des droits humains. Au plan international de veiller à ce que les lourds retards que la Guinée enregistre en ce qui concerne la production des rapports périodiques et conventions internationales en matière des droits de l’homme soient résolus“.
Alia Diaby a par ailleurs rendu hommage à son prédécesseur, pour son travail fourni et promis de faire de la Guinée qui est déjà un Etat de droit, un Etat des droits.