Quatre mois après le rappel de l’ambassadeur guinéen d’Alger, le ministre algérien de l’Intérieur, Algrien Nourredine Bedoui, a foulé le sol guinéen le lundi 16 avril pour un séjour de 72h.
Au cours de cette visite de trois jours, le ministre algérien s’est entretenu avec ses homologues guinéens en charge des questions migratoires Affaires étrangères, Sécurité, Administration).
Depuis 2014, l’Algérie ne cesse d’expulser des migrants originaires de l’Afrique sub-saharienne, une attitude dénoncée par beaucoup d’organisations de défense des droits de l’homme, dont la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH), qui reconnaît le caractère raciste de certaines expulsions.
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« Quand vous êtes dans un bus assis, aucun Algérien ne va accepter d’être votre voisin. Le siège qui est à côté de vous va rester vide jusqu’à votre destination. Cela est une vérité, c’est ce que j’ai vu et ce que j’ai vécu », rapporte-t-on.
Tout porte à croire que le rappel du diplomate guinéen au mois de janvier 2018, Ousmane Diao Balde, était une manière pour la Guinée de protester contre le traitement “inhumain” que le pays de Abdel Aziz Bouteflika inflige aux ressortissants noirs vivant sur le sol algérien.
Le ministre algérien de l’Intérieur et Me Abdoul Kabèlè Camara, ministre de la Sécurité, ont signé mardi 17 avril plusieurs accords, notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, la cybercriminalité, la lutte contre la migration clandestine.