La grève déclenchée par le syndicat des travailleurs de la société Albayrak Transport, hier lundi 16 août 2021, a tourné au vinaigre. Plusieurs de ses membres ont été interpellés et déférés au TPI de Mafanco.
«Nos amis sont toujours en détention. Ce matin, ils ont été déférés au tribunal de première instance de Mafanco, entre 8 heures et 9 heures. Donc, ils attendent leurs avocats et les représentants de l’USTG (Union syndicale des travailleurs de Guinée), la centrale syndicale à laquelle nous sommes affiliés, pour leur audition. Parmi les 36 personnes déférées au tribunal de Mafanco, il y a 15 femmes dont certaines sont en état de famille, et il y en a d’autres qui sont malades», dénonce le Secrétaire général du syndicat des travailleurs d’Albayrak.
Même avec ces arrestations, le mouvement de protestation s’est poursuivi empêchant la circulation des plusieurs bus, explique Aboubacar Mariama Fofana.
«Malgré tout, la grève n’a pas été suspendue, elle continue. Mais, la société est allée prendre quelques conducteurs ailleurs pour leur donner 50.000 francs guinéens par jour pour qu’ils fassent sortir les bus, alors que les travailleurs qui réclament l’augmentation de leur salaire n’ont même pas ces 50.000 francs guinéens par jour», a-t-il regretté.
Il faut rappeler que la responsable de la communication de la société Albayrak Transport avait déclaré que «tous ceux qui sont interpellés hors de ses bureaux ne concernent pas la société».
C’est ce qui signifie qu’après les auditions de ces 36 travailleurs conduits au parquet de Mafanco, la justice aura deux choix : les mettre en liberté sous contrôle judiciaire ou les conduire à la maison centrale de Conakry jusqu’à la programmation de leur procès.