Invité dans l’émission ‘’ Œil de Lynx’’ de ce mercredi 17 juillet 2019, le Président du PADES est revenu sur l’actualité socio-politique et économique de la Guinée. Sur le plan économique, l’ex allié du Chef de l’Etat en 2010 a dressé un tableau sombre de l’exploitation abusive des ressources minières, la dégradation de l’environnement liée à l’exploitation minière et surtout la faible croissance et le chômage des jeunes, malgré les potentialités que le pays regorge.
La Guinée a de la bauxite, des mines, de l’or, de diamant et du fer et est propice à l’agriculture, mais malgré toutes ses potentialités, le pays n’a pas des routes, la pauvreté est extrême, l’environnement est menacé et le chômage va crescendo. Affirme Dr Ousmane KABA, président du PADES.
L’économiste Ousmane KABA, donne son avis sur les conséquences de l’exploitation abusive des ressources minières «Les mines ne vont jamais développer un pays, les autres pays comme l’Inde ont vite compris. En guinée, on importe la terre rouge, ce qui est improductif pour nous. Je pense qu’il faut transformer la terre rouge en alumine et l’alumine en aluminium, cela permettre de créer de l’emploi et générer des ressources. Aujourd’hui, parmi les compagnies, seule la CBK paye des taxes à 10℅, les autres payent moins et malgré tout, nous n’avons pas des routes et les infrastructures communautaires».
L’économiste fustige la dégradation de l’environnement pour rien, il s’est aussi prononcé sur l’appel d’offre lancé par le Chef de l’Etat aux ondes des médias d’Etat le 13 juillet dernier concernant les deux blocs de Simmandou au soir de son second et son dernier mandat. Pour lui, ces gisements de fer sont litigieux avec les anciens partenaires Rio-Tinto et que ce patrimoine national, en plus un héritage séculaire qu’il faut préserver qui mérite d’être judicieusement utiliser pour le bonheur des populations guinéennes.
Enfin poursuit-t-il, pour que le pays se développe, il faut la bonne gouvernance politique, économique et sociale tout en tant mettant l’agriculture au centre des priorités, sans oublier l’éducation qui doit figurer parmi les priorités des priorités. Or, ajoute-t-il, la Guinée consacre seulement 13℅ à se secteur et les initiatives privées sont en train d’être tuées par le pouvoir.
Mounir Dogomet Barry