Comme d’autres candidats malheureux de la présidentielle du 18 octobre, la présidente du PACT n’a aussi pas reçu sa lettre d’invitation pour assister à la cérémonie de prestation de serment d’Alpha Condé. Néanmoins, elle a exprimé ses souhaits sous le nouveau mandat de 6 ans que le Chef de l’État doit entamer.
Dr Makalé Traoré espère néanmoins que ce mandat de plus d’Alpha Condé viendra à bout de plusieurs problèmes dont sont confrontés les populations.
«Comme la plupart des Guinéens, ce nouveau mandat du président de la République est un mandat de grands défis pour redonner de l’espoir aux Guinéens, notamment sur la gouvernance, la justice, la dépolitisation de l’administration, la construction de la paix et la cohésion sociale. Donc ce qu’il faut souhaiter, c’est de relever ces défis qui sont vraiment grands, compte tenue de la situation de notre pays», a-t-elle martelé.
Dans son discours après la prestation de serment, Alpha Condé s’est montré ouvert afin de collaborer avec tous ses compatriotes.
«La main tendue est à saluer mais les actes qui corroborent cette main tendue sont encore plus exaltantes. En toute chose, ce sont les actes qui sont importantes. Depuis plus d’un mois, je travaille de façon très discrète en m’impliquant dans une sorte de médiation pour que des gestes puissent accompagner les mots. Par exemple, la libération des détenus politiques et à travers aussi une certaine sérénité dans les quartiers où il y a eu beaucoup d’exactions. Il est encore possible que les Guinéens se parlent, parce que de toute façon, il faut arriver à cela. Nous avons souvent rater les rendez-vous de l’histoire. Ma prière est qu’à partir de maintenant, que les actes viennent accompagner tous ces engagements que le président a annoncé car c’est à lui qui tient le gouvernail de guider le Guinéen dans un sens où dans l’autre . Le pays en a grandement besoin», selon la présidente de PACT.
Propos d’une éventuelle collaboration avec le pouvoir en place, Dr Makalé Traoré répond qu’il est trop tôt pour parler de cela.
«Ce qui importe aujourd’hui, c’est que le pays retrouve sa sérénité et non une question de poste. Si je me suis engagée en politique, c’était justement de montrer qu’il était possible de faire la politique autrement. Dans mon programme de développement, j’ai beaucoup prôné l’abandon de la notion de militantisme au profil de la citoyenneté parce que j’estime que cette notion a beaucoup dénaturé l’esprit du débat politique et de la démocratie. Ce qui est important à ce jour, c’est la prospérité de notre pays, qu’il soit bien géré et c’est en cela que chacun trouvera son compte directement ou indirectement.»