16 avril-16 août 2018, il y a quatre mois que certains journalistes de Bonheur FM ont été licenciés parce qu’ils ont réclamé l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Les victimes se disent être dans l’attente de la comparution du Directeur général de l’organe devant le tribunal du travail.
Face aux licenciements sans fondements et répétitifs, mauvaises conditions de vie et travail, ces journalistes ont opté pour une cessation de toute activité au sein de l’organe depuis le 16 avril dernier.
C’est pourquoi ils seront victimes d’un licenciement de la part de Hafiziou Sow, Directeur général de l’entreprise.
Face à leurs confrères pour faire le point sur l’évolution du dossier ce jeudi, le collectifs des journalistes licenciés de Bonheur FM ont abordé de long en large les conditions dans lesquelles ils ont été virés de la boîte.
Le collectif évoque qu’il y a un autre camp dans le même organe qui diffusent des fausses informations en ce qui concerne ce débrayage et les démarches des grévistes. Ils étaient simplement partant pour la grève mais ils ont fini par céder.
“La première des choses qu’il faut reconnaître, c’est ce manque de confiance entre le personnel de la radio Bonheur et la direction à sa tête Oustaze Hafiziou Sow. Parmi nos révendications, il y a une augmentation de salaire, la mise a disposition du bulletin, l’organisation de test à l’interne pour les candidats au stage parce qu’on nous a donné des stagiaires qui n’avaient aucun niveau. La prise en charge des cas d’accident de travail, l’augementation du nombre d’ordinateur pour la rédaction et la publication des réglements intérieurs pour eviter que les gens ne soient sanctionnés de façon arbitraire…”, à rappelé Mamadou Samba SOW, porte-parole du collectif.
Ces licenciés affirment tenter de négocier à tout prix avec le Directeur général à travers un dialogue mais en vain. Ils sont passés par l’ULTERGUI, la HAC, l’Inspection du travail voire les chefs religieux qui prêchent à la radio en question mais les résultats ont été toujours négatifs. Le plan B qu’ils ont ainsi trouvé, était de saisir le tribunal de travail afin de trancher.
Le collectif était accompagné par le Syndicat de la presse privée de Guinée dans cette conférence de presse. Cette structure qui défend les droits des journalistes de la presse privée a qualifié certains patrons de presse “qui se comportent comme Hafiziou Sow” de “pourfendeur de médias”.
Selon Siddy DiALLO, secrétaire général du SPPG (syndicat de la presse privée de Guinée), la solution de tout cela serait la mise en place d’une convention collective.
“Je ne peux pas comprendre qu’il y a un bon musulman qui peut laisser des pères de familles quatre mois sans salaire. Pire, des sages, l’Etat, l’ULTERGUI arrivent à faire une médiation sans aucune suite. Il est soi-disant oustaze (maître coranique,ndlr). Je parle de Hafiziou, quelqu’un qui n’a aucun respect envers la religion et l’autorité”, s’est indigné Siddy Diallo.
Le secrétaire du Syndicat de la presse privée a invité les journalistes à une mobilisation pour porter assistance à leurs confrères victimes d’un licenciement “sans fondements”.
Le dossier se trouve au tribunal de travail en attente de la fin des vacances judiciaires. Le concerné lui, se trouve à La Mecque pour le pèlerinage. Un pèlerinage qualifié par certains d’un simple tourisme car il régorge des péchés envers ces journalistes.