Présidé par le ministre de l’Economie et des finances, Mamadi Camara, la revue annuelle du Plan de réforme des finances publiques (Prefip 2019-2022) a eu lieu mercredi 15 mai 2019, à Conakry. Evènement a mobilisé l’ensemble des acteurs de la chaîne des finances publiques, la Société civile, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers.
En adoptant le Prefip actualisé le 13 décembre 2018, le gouvernement guinéen réaffirme son engagement de renforcer la gestion des finances publiques dans le cadre de la gouvernance économique et financière.
Réalisée sur la base des conclusions et des recommandations pertinentes des évaluations Pefa, Pima et Dempa, la révision du Prefip a pris en compte «les problématiques émergentes» du renforcement de la gestion des investissements publics, de la surveillance des risques budgétaires liés aux opérations des autres entités publiques et de la soutenabilité de la dette publique. le ministre souligne que les efforts ont permis de maintenir un cadre macroéconomique stable en 2018 conformément aux objectifs de notre programme économique et financier soutenu par le Fmi. Ainsi, à la fin de décembre 2018, la croissance est estimée à 6%, l’inflation est contenue à un chiffre soit 9,9%, le solde budgétaire de base connait un excédent de 0,8% du Pib et les réserves de change se sont consolidées.
Ces résultats ont été obtenus, explique Mamadi Camara, grâce, notamment, à des avancées sur l’utilisation de la gestion de la trésorerie de l’Etat à travers l’opérationnalisation progressive du compte unique du Trésor, la rationalisation des structures en charge des marchés publics, la création du Nif permanant. «D’importants défis restent cependant à être relevés pour accélérer l’impact des réformes. Il s’agit essentiellement de la poursuite de la qualification des ressources humaines en finances publiques, de l’adaptation des cadres organiques et du système d’informations. La tranche 2019 du Prefip a opportunément retenu des actions prioritaires dont la réalisation permettra de consolider la chaine des finances publiques dans ses maillons qui connaissent des faiblesses persistances», explique-t-il.
Selon la chef de section économie, santé de la délégation de l’Union européenne, Mme Serena Bertaina, les réformes économiques de la Guinée sont sur la bonne voie: «l’Union européenne et les partenaires techniques et financiers ne peuvent que constater que la Guinée progresse. Les diagnostics ont été faits de manière indépendante au cours de l’année 2018 et ont porté la gestion macroéconomique, des investissements, de la dette. La dynamique est positive et les grands chantiers des réformes commencent à être effectivement réalisés. Il s’agit des reformes de longue haleine qui ne peuvent pas être précipitées dans leur mise en œuvre».