Pointé du doigt d’être derrière le SLECG faction Aboubacar Soumah depuis le déclenchement de la grève des enseignants, le président de la plateforme des Citoyens Unis pour le développement(PCUD) est aussi accusé de préparer un coup d’État afin de déstabiliser le pouvoir en place. À en croire le président de la Convention des acteurs non Étatiques de Guinée, Abdourahmane Sanoh ne fait que son travail d’acteur de la société civile.
Dr Sékou Koureissy Condé s’est exprimé lors d’une conférence de presse pour la circonstance ce mardi 15 mai. Il est d’abord revenu sur les rôles des acteurs de la société civile.
“Lorsqu’on parle de la société civile, on parle de l’ensemble de la population. Lorsqu’on parle de l’intérêt de la population c’est la vocation et la mission de la société civile“.
Lors d’une rencontre des acteurs de la société civile guinéenne le samedi 12 mai pour relire l’actualité sociopolitique dans le contexte national le président de la CANEG affirme qu’il leur a eu apparu qu’un certain nombre d’éléments ont retenu leur attention.
“C’est cette l’allusion faite par le chef de l’État quant aux rôles de la société civile pendant le déroulement des grèves des enseignants commencées en novembre 2017. Le rôle de la société civile a été un rôle d’apaisement, de médiation, de facilitation et d’interpellation. Depuis novembre nous avons dit”rencontrer Aboubacar Soumah pour une solution idoine”. Nous avons rencontré des structures et des institutions concernées. On doit nous saluer. Mais ce n’est pas ce que nous demandons. Nous demandons plutôt la reconnaissance“, a dit Dr Koureissy.
Il a ajouté: “il se trouve qu’un membre de cette coalition, acteur de la société civile. Leader d’une des plateformes de la société civile qui est la PCUD, s’est engagé au nom de sa plateforme derrière une organisation syndicale qui est membre de ladite plateforme, c’est-à-dire le SLECG. Lorsque la PCUD accompagne et soutient le SLECG, c’est sur la base de leur règlement intérieur. Je ne pense pas que cela ait un caractère politique“.
Pour le directeur exécutif d’Africain Crisis Groupe le terme complot n’existe pas chez la société civile. Ils ne sont pas pour ou contre le pouvoir, même chose pour l’opposition.
“C’est pourquoi nous nous sommes rencontrés pour affirmer notre solidarité envers Abdourahmane Sanoh et la PCUD. Et lui dire que, tant qu’il sera dans la légalité, jusqu’à preuve de contraire, nous considérons qu’il est dans ses activités d’acteur de la société civile“, a insisté Dr Koureissy Condé.
“Nous nous disons que, lorsqu’un simple citoyen accuse un autre, ceci est une chose. Mais lorsque le chef de l’État, chef des armées, Président de la République fait allusion à une telle situation, c’est une autre. Il faut que l’élite guinéenne prenne ses responsabilités. Dans aucun pays de la sous-région, vous ne pouvez pas porter une accusation aussi grave sur un citoyen comme ça et que le lendemain, aucun journal n’en parle. Ni aucune organisation”, ne renchérit-il.