Le responsable de la planification et stratégies du FNDC a émis le souhait de voir que les autorités actuelles priorisent les dossiers sur les crimes de sang, commis sous le régime d’Alpha Condé, devant les cours et tribunaux. Sékou Koundouno pense que cette démarche devrait être le premier souci, avant celle relative sur la lutte contre la corruption.
«Du 5 septembre 2021 jusqu’au 14 janvier 2022, nous avons pris acte des différents discours du président du CNRD, justifiant les motifs pour lesquels le coup d’Etat a eu lieu. Ce qui nous a semblé incompréhensible dans notre lecture globale, c’est qu’il n’y a pas d’actions fortes et décisives contre les crimes de sang (…)», a souligné Koundouno, dans l’émission Mirador ce samedi 16 avril 2022.
«Mais nous saluons tout de même le courage du procureur Alphonse Charles Wright, qui a ouvert dans les parquets de sa juridiction de compétences, des informations judiciaires, c’était le 14 janvier 2022. Et le 21 janvier, les avocats du FNDC qui encadrent 180 victimes ont décidé d’ester auprès du procureur général à travers une dénonciation. Donc quand nous avons pris connaissance de cette information judiciaire, les avocats français ont fait une dénonciation du côté de la cour d’appel de Conakry. Le procureur à estimer qu’il fallait accompagner cette dénonciation avec des preuves et des faisceaux de preuves et c’est ce qui fut fait par les avocats. C’est un premier lot», poursuit-il.
Ce membre de la coordination du Fndc ajoute que le travail au niveau de la commission qui est chargée de rassembler les preuves et les témoignages des victimes et des familles des victimes continuent.
«Nous, nous estimons au niveau du FNDC qu’il faille accorder une priorité systémique à la lutte contre la corruption, mais à priori, les crimes de sang sont la priorité des priorités. On peut remplacer certes l’argent mais pas une vie humaine», a lassée entendre Sékou Koundouno.