Le président du parti Union des forces démocratiques (Ufd) a porté son analyse ce mercredi 16 mars, sur le sujet lié aux assises nationales annoncées en Guinée pour le 22 mars prochain sur toute l’étendue du territoire national. Le moins que l’on puisse dire, les acteurs sociaux et politiques partagent l’idée de toutes initiatives allant dans le sens de résoudre la crise politique que le pays traverse et contribuer à la réussite de la transition en cours. Sauf qu’à l’unanimité, ils s’interrogent tous sur les mécanismes à utiliser pour que ces séances de concertations entre la junte au pouvoir et les forces vives puissent porter fruit.
Mamadou Bah Baadiko, qui garde un mauvais souvenir des différents cadres de dialogue qui ont été organisés dans ce pays notamment pendant le régime d’Alpha Condé, en appelle à la bonne volonté des dirigeants actuels de la Guinée.
Ces assises nationales sont placées sous le sceau des journées de vérité et de pardon. Cet acteur politique estime que la meilleure façon pour réconcilier les Guinéens c’est d’abord rendre justice.
« Nous avons toujours préconisé le dialogue fraternel, franc et sincère pour que cette transition ne déraille pas de ce qui doit être son objectif ultime, sortir définitivement du carcan séculaire de régimes dictatoriaux, répressifs et corrompus et s’occuper enfin de la construction du pays au service de ses populations. C’est incontournable pour permettre à notre pays de naviguer à travers la tempête pour arriver à bon port. Nous avons connu beaucoup de dialogues dans le passé, sans résultats. Il est indispensable de ne pas chercher à contourner la vraie voie vers le salut du pays. Il ne peut pas y avoir de réconciliation quelconque sans la vérité et la justice. Tout ceci ne peut se faire sans un consensus très large de toutes les forces vives du pays », estime l’ancien député de la neuvième législature.