Au cours d’un entretien qu’il a accordé à nos confrères du médias français “Libération”, le président guinéen a fait montre d’une décision qui plane encore le doute sur son éventuelle candidature afin de briguer un mandat de plus.
Alpha Condé est à la fin de son deuxième et dernier mandat. Mais avant de “quitter”, il ne cesse d’exprimer sa volonté de doter son pays d’une Constitution “moderne”. Au micro du médias français, le président guinéen affirme que ceci est son “objectif”.
Interrogé aussi sur son éventuelle candidature à sa propre succession, le Chef de l’Etat a laissé entendre qu’il existe de nos jours des chefs d’Etat africains qui ont fait “quatre ou cinq mandats et qui sont chouchoutés”.
“C’est une démocratie à géométrie variable. Et la démocratie, ce n’est pas nécessairement l’alternance. On a vu dans beaucoup de pays ce que ça a donné. Même en France, jusqu’après Jacques Chirac, il n’y avait pas de limitation de mandats. Est-ce que ça veut dire que la France n’était pas une démocratie ? J’ai été opposant pendant quarante-deux ans, j’ai été condamné à mort, j’ai fait de la prison. Je n’ai jamais cédé, et je n’ai jamais utilisé la violence. Pendant tout ce temps, nous n’avons pas jeté une pierre”, répond Alpha Condé.
“Aujourd’hui, l’opposition casse les voitures, les maisons… Je n’ai de leçon de démocratie à recevoir de personne. Et je ne vois pas ce qu’il y a de plus démocratique qu’un référendum”, ajoute le président sortant.