Le viol en général a été la forme de violence basée sur le genre, la plus récurrente en Guinée, au cours de l’année 2020. L’acte est souvent commis par des membres de la famille restreinte ou élargie de la victime.
Ces violeurs sont pour la plupart des individus âgés de plus de 40 ans, et les victimes elles, ne sont âgés que de 5, 7 ou 12 mois seulement. Ou encore 9, 10 et 13 ans.
Selon les statistiques fournies par l’Office de protection du genre de l’enfance et des mœurs, 376 cas de viol ont été enregistrés sur toute l’étendue du territoire courant 2020. Soient 350 cas déférés, dont 260 hommes reconnus coupables étaient des hommes de plus de 18 ans et 287 filles victimes étaient des filles mineures de moins de 18 ans.
Ces statistiques prouvent que les victimes sont pour la plupart des mineures dont les agresseurs profitent souvent du système d’arrangement à l’amiable entre les familles pour ne pas être inquiétés.
Le viol sur mineure a été la forme d’agression sexuelle la plus observée au cours de l’année précédente, à en croire cette police des mœurs.
Une tendance que compte changer la Directrice générale adjointe de l’OPROGEM en 2021 mais qui ne peut être effective sans l’implication positive des parents.
«Nous ne cesserons pas de sensibiliser les parents pour leur demander d’avoir toujours le courage de venir dénoncer au sein des services de sécurité, les cas de viol parce-qu’il vaut mieux prévenir que guérir, pour ne pas que les statistiques soient élevées comme d’habitude. Nous souhaitons observer en 2021 une baisse totale des infractions liées aux VBG dans notre pays et plus précisément les cas de viol.
Au parents d’être très vigilants sur les tout petits qui sont vraiment vulnérables afin qu’ils ne soient amadoués par les bourreaux. Qu’ils arrêtent de faire des négociations à l’amiable avec les bourreaux de leurs enfants et qu’ils acceptent de collaborer avec les services de sécurité pour que ces enfants victimes soient rétablis dans leurs droits», a-t-elle plaidé.
A rappeler quatre individus ont été récemment interpellés par les services de protection des personnes vulnérables. Ils sont accusés d’avoir abusé des jeunes filles de moins de 18 ans.