Le Parquet spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), était face à la presse ce mardi 15 mardi 2022 au ministère de la justice et des droits de l’homme. En faisant l’état des lieux à cet effet, l’institution a annoncé avoir inculpé 114 cadres dont la plus part sont des anciens dignitaires du régime déchu.
Sur les 114 inculpés, informe le procureur spécial près la CRIEF, 106 sont en liberté provisoire. Outre cela, 26 instructions ont été faites, 2 dossiers sont prêts pour le jugement ; 7 Personnes morales et 8 personnes physiques en détention.
«Tibou Kamara a été entendu et placé sous contrôle judiciaire. Ismaël Dioubaté et Évelyne Fola ont été inculpés devant la CRIEF. Lorsque la CRIEF a été créé, il a été dit que lorsque les dossiers relevant de sa compétence son pendants devant les juridictions de droit commun sur réquisitoire du procureur de ce tribunal, ils sont transmis au parquet pour être traité au même niveau de jugement. Si c’est au niveau du parquet, ça vient carrément sur le parquet. Quand c’est au niveau de l’instruction, c’est directement au niveau de la chambre de l’instruction. Quand c’est au niveau des appels, c’est devant la Chambre des appels. Quand c’est au niveau du jugement, au niveau des auditions de droit commun quand, ils viennent à la CRIEF, ça continue à la chambre de jugement», a annoncé Aly Touré.
Sur la même lancée, le procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et financières rassure que les dossiers d’Évelyne Fola, de Tibou Kamara et Ismaël Dioubaté sont à la phase de l’instruction.
« Nous avons saisi la chambre de l’instruction. La chambre les a interrogés et les a inculpés. Et en fonction des réalités du dossier, la chambre a estimé que monsieur Tibou Kamara Camara devait être placé sous contrôle judiciaire compte tenu des charges constatées dans le dossier », a-t-il révélé.
Sur le cas spécifique d’Ismaël Dioubaté et dame Évelyne, ils ont été placés sous mandat de dépôt.
«Dans nos demandes de réquisitoire que nous avons formulées devant la chambre de l’instruction, nous avons dit que ces trois devaient être détenus de façon préventive. Mais les magistrats du siège sont indépendants. Ils ne sont pas liés parce que nous leur demandons. Ils peuvent aller dans le sens de notre demande tout comme ils peuvent prendre le contre-pied. C’est ce qui s’est passé. Nous n’avons pas d’ordre à donner à la chambre de l’instruction. C’est la chambre qui a estimé dans sa propre conviction que Tibou devait être placé sous contrôle judiciaire et les deux autres en détention», a précisé Aly Touré.