À quelques jours de la fête de tabaski, les prix du mouton et de la chèvre connaissent une augmentation exorbitante. Une situation qui inquiète bon nombre de musulmans. Au marché Yembeya dans la commune de Ratoma, un mouton se négocie entre 1.500.000 GNF à 5.000.000. Celui de la chèvre se négocie entre 1.000.000 à 1.500.000.
Rencontré ce mardi 13 juillet 2021, à un point de vente de bétails, Mariam Sy est venue se procurer d’un mouton à la demande de son mari. Elle affirme avoir du mal à trouver. Selon elle, les prix du mouton sont très chers.
«Cette année, les prix sont trop élevés. Pour une chèvre, on me parle d’un million huit cent (1.800.000) jusqu’à trois millions (3.000.000). Pour les moutons, on me dit un million neufs cent (1.900.000),deux millions (2.000.000), jusqu’à cinq millions (5.000.000) à discuter. Je me demande comment avoir un mouton cette année », s’interroge cette mère de famille.
Abdoulaye Kenda DIALLO, vendeur de bétails, lui, énumère les causes liées à cette cherté des prix.
«Actuellement, même dans les villages, c’est cher. Il y a aussi l’état des routes. Et si tu achètes beaucoup, il y a plusieurs qui vont mourir, cela est dû au mauvais état de nos routes. Sans compter sur ce que nous payons tout au long du trajet. Il y a tous ces facteurs», soutien t’il.
Ibrahim Touré, membre du bureau des vendeurs de bétails à Yembeya, lance un appel au gouvernement.
«Le gouvernement doit nous venir en aide avec les routes, parce que si les routes sont praticables, il y a moins de soucis. Mais aussi diminuer la tracasserie policière tout au long du trajet», a-t-il plaidé.
Face à la conjoncture économique qui prévaut en Guinée, vendeurs et acheteurs demandent à l’état de mettre en place des mesures d’accompagnement permettant aux fidèles musulmans de Guinée de bien traverser cette période