Le comité national de rassemblement pour le développement (CNRD) a interdit toute manifestation politique dans le pays. Face à cette situation, l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen (OGDH) a invité la junte ce samedi 14 mai 2022, à garantir le droit de manifester aux citoyens guinéens.
Souleymane Bah président de l’OGDH, estime que le fait d’être dans un régime de transition n’est pas un justificatif pour interdire les manifestations. Cela constituerait aussi pour le CNRD une violation de sa propre charte.
«C’est un régime d’exception, mais cela ne doit pas normalement empêcher les gens de sortir (manifester). Donc c’est une violence des droits des citoyens. Le CNRD c’était engagé à respecter les libertés et droits fondamentaux.»
La charte de la transition ne mentionne pas expressément le droit de manifester, mais l’observatoire guinéen rappel qu’il y a des droits inaliénable.
«Même si c’est un régime d’exception, il y a des droits qui sont autorisés même s’ils ne sont pas mentionnés dans la charte. Le CNRD a violé les droits des citoyens. Il ne doit pas interdire les marches sinon il revient dans la même situation que le régime défunt», a expliqué Souleymane Bah.
Dans une déclaration rendue publique dans la journée de ce samedi l’OGDH a rappelé aussi que la République de Guinée est partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, à la Charte Africaine des droits de l’Homme et des peuples qui garantissent tous le droit de manifestation. Il invite le CNRD à œuvrer pour garantir le respect du droit à la manifestation conformément aux obligations internationales souscrites librement.