C’est sous la tutelle du Haut Commandement de la gendarmerie nationale, Direction nationale de la justice militaire qu’une quarantaine de gendarmes viennent de terminer une formation de trois semaines en technique de recyclage et d’identification criminelle à l’école de la gendarmerie de Sonfonia. C’est le fruit de la coopération franco-guinéenne.
Ils étaient répartis en deux groupes: des stagiaires techniciens de recyclage en identification criminelle(TIC) et des techniciens en identification criminelle de proximité. Ceci vise à outiller désormais la scène criminalistique au niveau de la gendarmerie guinéenne.
Ce jeudi 12 juillet a marqué la clôture de cette formation qui est le fruit de la coopération entre la République de Guinée et la France dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles de la gendarmerie nationale de la Guinée et allant dans le sens de s’instruire pour que “force reste à la loi”, selon les formateurs. Nombreuses sont des promotions qui se sont succédé à l’école au sein des écoles de la gendarmerie. Cette autre, qui en est une particularité, est une initiative du Haut commandement de la gendarmerie nationale, qui a prévu la création de l’unité régionale de la police scientifique et technique et initié un stage de perfectionnement des techniciens à l’identification criminelle et la formation des techniciens à l’identification criminelle de proximité.
Pendant ces trois semaines, 45 stagiaires venus de la brigade de recherche maritime et fluviale et de la direction des investigations judiciaires ont été outillés en technique d’identification criminelle pour la gestion des infractions simples et complexes avec des méthodes de police technique et scientifique.
Ainsi, cette formation qui a été assurée par deux lieutenants français Éric NATHAL et Antony LEFAOU, permettra aux bénéficiaires de traiter toutes infractions liées à la délinquance des masses en tant que primo intervenant de la scène criminalistique non seulement, mais aussi en tant que spécialiste en gestion des formes d’infractions. Au cours de la formation, les stagiaires ont appris les techniques de recherche, de révélation, et de prélèvement d’empreinte digitale.
Cela a abouti en outre à la mise en place de l’unité régionale de la police technique et scientifique. Une unité équipée en ordinateurs, un laboratoire d’analyse des données, une cellule d’appui à l’enquête et beaucoup d’autres matériels leur permettant d’être proactifs sur une scène de crime.
“L’avenir appartient aujourd’hui aux autorités guinéennes qui doivent maintenir l’opérationnalité de cette unité et de la chaîne criminalistique en renouvelant les stocks de produits techniques et en donnant les moyens de les développer. Notamment en achevant et en équipant le futur laboratoire de police scientifique et technique de la gendarmerie nationale. Aux techniciens nouvellement formés, je vous engage à appliquer les connaissances au profit de la justice et des citoyens de votre pays”, a encouragé l’intermédiaire de cette coopération en Guinée.
“L’intervention des techniciens à l’identification criminelle sur une scène de l’infraction participe pleinement à la résolution des crimes de et délits avec une marge d’erreur presque nulle. Désormais, la gestion des chaînes d’infractions simples et complexes sera attribuée respectivement aux techniciens à l’identification criminelle de proximité et à l’unité régionale de police technique et scientifique. Cette démarche de spécialisation de personnel en unité constituée dans la recherche criminalistique s’inscrit dans la logique d’ouverture du laboratoire de police technique et scientifique de la gendarmerie nationale en République de Guinée”, explique le général de corps, Ibrahima Baldé, Directeur de la justice militaire.
“Vous récipiendaires! La présente cérémonie marque une ère dans l’accomplissement de nos futures missions de la police scientifique et technique. Pour cela, je vous demande de mettre ces connaissances acquises au bénéfice de l’institution, de la justice et du citoyen”, ajoute-t-il.
Général Baldé promet également de veiller lui-même sur la mise en place de l’unité et de son fonctionnement pourvu quelle bouge dès les jours prochains.