Dans l’émission “On Refait le Monde” de ce mardi 12 avril 2022, un des avocats pour la défense des anciens ministres du régime Condé, qui se trouvent actuellement détenu à la maison centrale de Conakry, était l’invité. Évoquant le cas spécifique de Dr Mohamed Diané, Me Sidiki Bérété estime que la CRIEF n’a aucune preuve contre son client.
Selon l’avocat, les procureurs à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) étaient tous «surpris» que le compte de l’ancien ministre de la Défense ne dépassait pas «les 300 millions de francs guinéens».
«Ils sont venus avec près de centaines d’immeubles pour dire que tel et tel appartient à mon client sans la moindre preuve, aucune trace. Ils ont recensé des immeubles pour les mettre à l’actif de Dr Mohamed Diané. Il a dit que ce n’est pas pour lui. Pour un enquêteur sérieux, il ira tirer à la conservation foncière. Il peut y voir l’immeuble de Fodé interrogé celui-ci pour remonter à Dr Diané. Il ne faut jamais condamner le crocodile avant d’arriver à la rivière et c’est ce qu’on fait. Ce sont des suspicions, il n’y a pas de faits précis imputables à mon client», a martelé Me Sidiki Bereté.
Selon cet avocat, l’ancien ministre de la Défense est à la prison par la volonté du procureur qui, selon lui, «est aux ordres des hommes du 5 septembre.»
Par ailleurs, l’avocat affirme que le procureur Aly Touré a prouvé que la CRIEF «est un instrument d’instrumentation.»
Aux dernières nouvelles, le procès de Dr Ibrahima Kassory Fofana et cie, est reporté sine-die. Pendant ce temps, leurs avocats dénoncent les vices de procédure. Selon eux, le procureur spécial de la CRIEF “agit selon la volonté de la junte”.