Il s’agit de Docteur Alhassane Makanera Kaké à ne pas confondre à son frère jumeau l’ancien ministre de la Communication. Ce lundi, 12 avril 2021, il a apporté des précisions sur le débat autour du statut du chef de file de l’opposition, qui prend une autre forme ces derniers temps.
Dans ses explications, le juriste souligne que la loi est très claire sur cette question. «En réalité, si nous lisons la loi instituant la charte des partis politiques de l’opposition et le statut du chef de file de l’opposition, on se rend compte immédiatement par la lecture de l’article 9 que le chef de file n’est pas une institution républicaine. Mais c’est plutôt une personne. La loi est très claire. Pour la simple raison, le même article 9 dit, que le chef de file de l’opposition est le porte-parole de l’opposition. Donc c’est une personne».
Pour aller plus loin, cette fois-ci à l’article 10 de la même loi, ce juriste explique que le chef de file de l’opposition est choisi parmi le groupe des partis ayant la majorité à l’opposition.
«Donc sa condition de désignation est définie. Il suffit à avoir dans les rangs de l’opposition le nombre le plus élevé des députés», ajoute-t-il.
Sur le rang protocolaire, Makanera explique que le chef de file vient après les chefs des institutions républicaines. Cependant, le juriste mentionne que la confusion est née le fait qu’on a choisi une personne et qu’on veut en faire une institution.
«C’est ce qui fait que l’Assemblée nationale a adopté un budget pour une personne, et la gestion de ce budget devient compliqué parce que normalement, il appartient aux législateurs, de définir l’orientation du montant mis à la disposition du chef de file de l’opposition et de lui assigner des missions spécifiques. Malheureusement en Guinée, cette situation reste confuse et finalement pour les uns c’est une institution, mais pour la loi c’est une personne».
Parlant toujours du chef de file de l’opposition, Makanera soutient que le sens de la loi, voudrait qu’il ait droit à une rémunération en lieu et place d’un budget proprement dit.
Toute fois, de la même manière que la loi recommende qu’il y ait un porte-parole de l’opposition, ce juriste aurait souhaité qu’il y ait un porte-parole de la mouvance présidentielle, pour une question d’équilibre dit-il.