Arrêté le 5 avril 2019 pour trouble à l’ordre public alors qu’il manifestait pour dénoncer l’ouverture de la session des lois à l’Assemblée nationale, le président du parti Bloc libéral (BL) a été mis sous contrôle judiciaire le 11 avril. Le juge d’instruction du Tribunal de Kaloum a également interdit à Faya Milimouno de quitter Conakry et lui demande de déposer ses documents de voyage.
L’opposant dénonce des manœuvres politiques dilatoires pour l’empêcher d’exercer ses droits. «La procédure est en train de piétiner. Je crois qu’on est en train de faire une manœuvre croyant qu’on peut contrôler le Bloc libéral et son leader parce que nous apparaissons aujourd’hui comme le parti le plus constant et qui montre plus de crédibilité par rapport à ce qu’il dit et ce qu’il fait. Ils pensent qu’en s’attaquant au BL ou à son leader, ils vont nous faire taire. Ce n’est pas connaitre Faya Milimouno et les militants du BL. Très bientôt vous nous entendrez parce qu’on ne peut pas restreindre nos libertés».
Parlant du sous contrôle judiciaire, Faya Milimouno explique: «C’est un document qui nous a été administré jeudi 11 avril 2019 par le juge d’instruction qui interdit à Faya Milimouno de quitter Conakry et l’oblige à aller signer un formulaire les lundis et mardis à 9H, l’oblige à répondre à toute convocation du juge d’instruction et à déposer ses documents de voyage. Voilà l’astuce trouvée par Alpha Condé pour contrôler l’enfant terrible de l’opposition».
Pour le moment, le président du BL compte se soumettre à la décision de la justice: « le délai du contrôle judiciaire n’est pas déterminé. Nous respectons et respecterons la justice jusqu’au moment où nous nous rendront compte qu’elle est en train de jouer à la politique. Après, nous sortirons de ça et rien ne va se passer. C’est par respect à la justice que je suis encore là. En tant que leader du parti, je devais entreprendre depuis le 7 avril, un voyage en Amérique du Nord. Nous sommes en train d’observer la justice. Trois devaient être entendus le 9 avril dont moi-même. Le lendemain, une seule personne a été entendue sur les trois qui étaient au programme. Les gens se déplacent de la banlieue jusqu’à Kaloum. Si on les convoque qu’on est le respect de les entendre. Celles du jeudi et vendredi n’ont également pas été entendues. Donc, nous savons que la justice est en train de jouer à la politique. Ce sont des manœuvres dilatoires. A partir du lundi, le BL va faire une déclaration pour dire clairement la date du début de la tournée de son président en Amérique du Nord. Soit, on nous arrête pour nous mettre à la Maison centrale ou nous sortirons du pays et le jour que nous allons entrer, on nous arrête. Mais nous n’allons pas accepter que pour des choses qui ne sont pas prouvées qu’on essaie de restreindre les libertés du président du BL».
Faut-il souligner que c’est l’ancien ministre de la Sécurité et actuel président du parti Rassemblement guinéen pour le développement (RGD), Me Abdoul Kabélé Camara qui pilote l’équipe d’avocats qui défendent le Bloc libéral dont la prochaine comparution est fixée le lundi 15 avril devant le tribunal de Kaloum.
C’est vraiment honteux pour le gouvernement guinéen d’arrêter un opposant pour avoir manifester pacifiquement . Ou est donc la liberté d’expression Mr l’opposant historique ? Vous avez lutter pendant plus de 40ans pourquoi alors ?