L’union des forces républicaines (UFR) a repris ce samedi 12 février 2022, ces assemblées générales hebdomadaires au siège du parti à Matam. Le président Sidya Touré est revenu sur plusieurs sujets liés à la politique guinéenne.
D’entrée, le numéro un de l’UFR s’est réjoui des différents événements politiques qui leur ont permis de se retrouver dans ce siège. Il qualifie même ces événements “d’importants et déterminants”. Sidya Touré estime que c’est grâce à ceux-ci que les responsables de son parti et lui sont en train de s’asseoir et discuter sur comment arriver à Sékhoutoureya.
Le 5 septembre pour Sidya, est une libération qui a permis son parti de se repositionner sur la scène politique guinéenne. Il rappelle que depuis l’élection de 2010, qui a vu monsieur Alpha Condé perdre au premier tour et perdre au second tour, la stratégie qui a été mise en place était d’étouffer l’UFR.
Ensuite, dit-il de faire apparaître son parti comme celui qui veut s’opposer à l’UFDG sur une base qui n’était pas tout à fait politique. «Nous avons subi cela et les exemples font légion», regrette-t-il.
À l’entendre, on peut aisément comprendre qu’il a du mal à digérer encore sa défaite à l’élection présidentielle de 2010. Il revient même sur des localités où il aurait gagné dès le premier tour.
«Au premier tour de l’élection de 2010, l’UFR a gagné Boké, Boffa, Dubréka, Coyah, Forécariah, mais également Matoto, Matam et Kaloum. Nous avons perdu Dixinn à 1200 voix près. Kindia, nous n’avons pas été premiers à cause de Abé Sylla», a-t-il raconté à l’assemblée générale.
Le départ de son parti au sein du FNDC aussi a été l’un des sujets que monsieur Sidya Touré a abordé ce samedi. Sur ce point, il rappelle que le FNDC n’était qu’un mouvement qui regroupait des partis politiques et des plateformes de la société civile. Sans nommer quelqu’un, il explique que la dichotomie est venue le jour où certains ont décidé, après avoir boycotté les législatives et le référendum d’aller quand même à la présidentielle. D’autres ont décidé de supporter le régime parce qu’ils se sont aperçus que le combat est difficile pour eux.
«Ceux qui sont restés, ils ne sont allés ni aux élections, ni supporter le régime, ils ne restaient que trois partis l’UFR, PEDN et le MoDeL de Aliou BAH. Voilà comment à un moment donné nous sommes restés l’aile politique qu’on peut appeler le FNDC. Mais ce n’était qu’un mouvement. Un mouvement civil, dirigé par la société civile. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes réunis ces derniers temps. Nous le FNDC politique avons décidé de changer le nom de notre coalition.»
Sur la question de fédérer les partis politiques, l’ancien premier ministre explique comment cela est impossible vu que les partis n’ont pas la même vision sur les questions essentielles de la transition. Il rappelle qu’à l’époque, l’ANAD et l’UFR s’étaient mis d’accord pour déposer un mémo aux autorités de la transition dans lequel ils (ANAD et UFR) proposaient 15 mois pour la durée de la transition. Pendant ce temps, il y a d’autres partis qui ont proposé 6 mois, d’autres 3 ans, et même 5 ans pour certains, selon M. Touré.