Ce sont quatre jeunes, tous âgés de plus de vingt ans qui ont été interpellés et présentés aux médias par la brigade spéciale de la protection des personnes vulnérables, ce mercredi 13 janvier 2021 pour viol sur mineures.
L’année 2020 fut dramatique pour les mineurs victimes de viols. Cependant, cette autre année commence aussi avec l’interpellation de 4 individus, poursuivis pour viols. Il s’agit de Ousmane Soumah, Mohamed Bangoura, Fodé Dioubaté et Ali Condé, qui ont d’ailleurs reconnu les faits.
Fodé Dioubaté lui, affirme que la fille était consentante au départ avant de présenter ses excuses aux parents de la victime.
«Je suis très proche de la fille. L’autre jour, on s’est croisé et je lui ai proposé de passer me voir chez moi. Après, on est passé à l’acte. Elle est partie informer ses parents qui m’ont envoyé ici. Je leur demande pardon pour ce que j’ai fait», a-t-il avoué.
Toutefois, pour le Commandant Bernard Tinguiano, l’heure n’est plus au regret mais à la punition, qui est d’ailleurs l’un des objectifs de sa brigade.
«La brigade s’est mise à cheval pour lutter efficacement contre toutes les infractions qui visent les femmes et enfants. C’est dans cette optique que ces présumés violeurs ont été interpellés mais dans des quartiers différents», a souligné cet officier.
«Nous avons 4 dossiers de viol dont l’âge des victimes varie entre 12 à 15 ans maximum. Ce qui est plus marquants dans ces dossiers, il y a un cas où il y a eu d’abord séquestration et viol. Il (le bourreau, Ndlr) l’a menacé avec un couteau pendant plusieurs jours avant que la famille ne nous interpelle. Tout ces violeurs sont très proches des différentes familles. Il y a deux dossiers qui seront déposés au TPI de Mafanco et les deux autres au tribunal de Dixinn», a ajouté Commandant Bernard.
Il a invité les parents afin de surveiller les enfants pour mettre fin au niveau fléau qui est le viol entre mineurs.
«Veiller à ce que les enfants regardent à la télé, parce-que les enfants sont des imitateurs parfaits et vous savez que la responsabilité pénale chez nous commence à 13 ans. J’interpelle aussi la presse à jouer un bon rôle pour lutter contre ce phénomène.»
«Les statistiques de 2020 sont alarmantes et notre but aujourd’hui est obtenir une courbe descendante du viol en Guinée», a affiché le Commandant Bernard.