Une conférence-débat sur la paix et le développement durable s’est tenue vendredi 12 janvier à l’Université Général Lansana Conté e Sonfonia. Organisée par Peace Revolution, cette rencontre a pour but de sensibiliser les jeunes sur la non-violence et sur le leadership.
Avoir d’abord la paix en soi, puis partager cette paix aux autres, à son voisinage, c’est la nouvelle approche qu’utilise le projet international de la fondation mondiale pour l’initiative de la paix, ‘’Peace Revolution’’, à travers le slogan : « Paix intérieure Paix extérieure ».
D’autres pays de la sous-région connaissent déjà cette initiative. Mais en Guinée, c’est la première fois qu’une telle rencontre est organisée pour les jeunes afin de leur permettre d’inculquer en eux ce développement personnel.
« Le but de cette conférence-débat est de sensibiliser la jeunesse à la paix et au leadership des jeunes. Mais c’est aussi surtout essayer d’utiliser une nouvelle approche que nous avons au niveau de Peace Revolution, c’est la paix, qui va de l’intérieur vers l’extérieur. Donc c’est pour partager cette approche que nous pensons être l’une des mieux indiquées, parce qu’on ne peut pas partager ce qu’on n’a pas. Donc essayer de partager la paix à notre sein et de la propager aux autres. C’est ça la philosophie » a expliqué Abdoulaye Barry, point focal de Peace Revolution.
Armand Kodjo est un volontaire de la Fondation World Peace Initiative. Venu du Bénin pour partager ses expériences aux jeunes guinéens, il a expliqué les avantages qu’il a tirés du projet Peace Revolution : « Avant de connaitre cette organisation j’étais quelqu’un de très nerveux. Je ne maitrisais pas mes émotions, je me fâchais tout le temps. Donc lors du premier sommet des jeunes leaders de l’Afrique de l’Ouest que j’ai organisé dans mon pays (Bénin, ndlr) en 2015, l’incident qui s’est produit m’a permis de comprendre qu’un leader ne se fâche pas en public. Un leader apprend à maitriser ses émotions. L’organisation m’a permis de découvrir ce que je peux avoir et pouvoir contrôler mes émotions, contrôler mes sentiments et rester toujours positif. »
Au cours des séances de formation et sensibilisation, les volontaires de World Peace Initiative font faire aux jeunes des exercices pratiqués aussi dans certains lieux de cultes. Mais Armand Kodjo précise que cet exercice n’a rien de religieux : « Ce que nous enseignons comme exercice mental, beaucoup voient ça comme une pratique religieuse. Ce qui n’est pas le cas. C’est vrai qu’il y a des religieux qui l’utilisent, mais les gens vont comprendre que ce qu’on a fait ce matin ici n’est pas de la religion. Nous faisons cela pour le développement personnel, parce que chaque être humain, dans la communauté, doit se développer avant de penser au développement communautaire et celui de son pays. »