Le drame s’est produit dans la sous-préfecture de Koumandjanbougou le 14 juillet 2021 dernier dans une mine d’or artisanale qui était déjà interdite de toutes activités minières par les riverains. Les citoyens avaient été sommés de quitter les lieux. A la suite de cette décision, une équipe mixte de gendarmes a été dépêchée pour déguerpir la mine. C’est ainsi que ces agents de sécurité ont été attaqué par des hommes armés de fusils de fabrication locale calibre 12. Douze gendarmes de l’escadron mobile ont reçu des balles dont 3 cas graves. Six mois après, le chef de l’équipe revient sur le drame.
Revenu de la Tunisie d’où il était sous traitement, Adjudant-chef Ibrahima Sow revient sur le drame et réclame justice : “Nous avons reçu une réquisition de la part du procureur de Kankan donnant l’ordre d’aller assainir les lieux car c’est une zone litigieuse. La justice n’avait pas tranché entre les deux villages qui réclament la paternité de la mine. C’est ainsi que j’ai formé une équipe de deux pickups. Nous étions une vingtaine d’hommes à accomplir cette mission. A notre arrivée, on a trouvé une foule immense de citoyens habillés en tenue donzo armés de fusils calibre 12 de fabrication locale, des femmes, des enfants. Dès qu’on est descendus, ils ont ouvert le feu sur nous et blessé 12 gendarmes dont moi-même le chef de mission. Dans les 12 cas, il y avait 3 cas graves. C’est ainsi que nous avons été envoyés à l’hôpital préfectoral de Siguiri. Mais voyant la gravité des blessures, nous sommes allés à l’hôpital de Kankan. De là, nous avons été envoyé au Camp Samory. Mon cas était très grave. J’ai été évacué sur la Tunisie. C’est mon poumon qui a été touché. Ça a été opéré, mais plusieurs balles sont restées parce que ce sont des petites balles.
A mon arrivée le 09 septembre dernier, je suis resté à Conakry pour d’autres contrôles. C’est le 22 novembre que je suis venu à Siguiri. De rumeurs en rumeurs j’ai appris qu’aucun des malfaiteurs n’a pas été arrêté. J’ai rencontré le procureur sur la situation. Il m’a répondu qu’il a décerné un mandat d’arrêt contre lui, mais qu’il n’y a pas eu de suite jusqu’à présent. Selon d’autres indiscrétions, certains responsables de la préfecture ont reçu des pots de vingt pour enterrer le dossier allant à la bagatelle de 200 millions. Ce ne pas l’argent qui m’intéresse, mon équipe et moi, mais que la justice soit rendue. Tout ce qu’on demande aux nouvelles autorités c’est ça. »
Billy Nankouman Keita, correspondant à Siguiri