Alpha Condé a discrètement sollicité le soutien du roi Mohamed VI, pour se présenter une troisième fois à l’élection présidentielle, et cette requête place Rabat dans une situation délicate.
Selon nos informations, la diplomatie marocaine a organisé le 27 mai 2019 une réunion portant exclusivement sur le sujet. Bien que le ministre des Affaires étrangères du régime, Nasser Bourita, ne voit pas d’un mauvais œil une candidature d’Alpha Condé, allié de Rabat dans la sous-région, le Maroc ne voudrait pas s’avancer sur le dossier tant que la France et les Etats-Unis, ses principaux alliés dans le dossier sahraoui, ne se sont pas prononcés.
En coulisse, Paris et Washington s’inquiètent des éventuels troubles que pourrait provoquer un nouveau mandat d’Alpha Condé. Le locataire du Palais Sekhoutouréya cherche depuis septembre 2018 à s’assurer d’un maximum de soutiens internationaux.
Un projet de nouvelle constitutionnelle est actuellement à l’étude et provoque l’ire des principaux partis d’opposition. C’est le professeur de droit public et ami personnel d’Alpha Condé Albert Bourgi qui travaille au nouveau texte constitutionnel.
Source: La lettre du Continent