Aboubacar Soumah, le secrétaire général adjoint du SLECG a rejeté ce jeudi 11 janvier la décision de ses pairs selon laquelle il est exclu du SLECG, le syndicat libre des enseignants chercheurs de Guinée. Il accuse les autorités guinéennes d’être derrière cette exclusion. Il menace de déclencher en février une grève si les engagements pris par le gouvernement ne sont pas respectés.
Dans une déclaration rendue publique le mercredi 10 janvier 2018, le SLECG et l’USTG ont exclu de leurs rangs Aboubacar Soumah et trois de ses camarades. Une décision que rejette le syndicaliste Soumah: “Ils n’ont pas la qualité de m’exclure ni du SLECG ni de l’USTG parce que nous avons été élus dans les mêmes circonstances, dans les mêmes conditions et par le même congrès.”
Les membres du SLECG et de l’USTG accusent Aboubacar Soumah de faire de faux et usage de faux et de rébellion. Aboubacar Soumah rejette en bloc ces accusations portées contre sa personne: “En tant que secrétaire général je ne fais qu’exécuter les décisions qui sont prises à la base. Je ne suis pas à la tête d’une rébellion quelconque. Les cartes appartiennent au SLECG, ça n’appartient ni au secrétaire général ni au trésorier. Les cartes sont confectionnées pour les syndiqués. Les enseignants ont eu besoin des cartes là, c’est tout à fait normal. Nous avons confectionné 10.000 cartes au nom du SLECG, ce n’est pas une falsification ça. On a fait faire des cartes et on assume c’est tout...”
Ce syndicaliste a expliqué ce qu’il estime être les raisons de leur exclusion du SLECG et de l’USTG: “Premièrement ils ont peur de la reprise de la grève et deuxièmement ils savent que le congrès est en vue. Ils savent qu’ils ne feront plus partie de ce bureau national là. Ils font donc tout pour nous exclure afin que ce congrès n’ait plus lieu.”
Le gouvernement a glissé 100 millions de francs guinéens dans les mains de ceux qui ont exclu Soumah et ses camarades, déclare Aboubacar Soumah: ” Le gouvernement a financé 100 millions GNF pour aller sensibiliser les enseignants pour déstabiliser, pour les décourager à suivre le mot d’ordre de grève. Maintenant pour ne pas utiliser l’argent là sans justification, ils se sont réunis et pris toutes ces mesures pour nous exclure mais ils se trompent.”
Aboubacar Soumah annonce que la grève reprendra dès février 2018 si le gouvernement ne respecte pas ses engagements.