L’ancien directeur central de la police judiciaire, Aboubacar Fabou Camara et son collègue, Mohamed Lamine Simankan, étaient devant la Cour d’appel de Conakry ce lundi 11 avril 2022 concernant l’affaire qui les oppose aux membres du FNDC, Sékou Koundouno et Ibrahima Diallo. Après que les parties se soient exprimées, le juge a décidé de renvoyer le dossier au 25 avril prochain pour une décision à être rendue.
Au sortir de cette audience, Me pépé Antoine Lamah l’avocat de Sékou Koundouno et Ibrahima Diallo rappelle que les faits reprochés aux prévenus datent du 6 mars 2020. «Et la citation a été engagée le 9 mars 2020. C’est plusieurs jours après que le parquet général a délibéré des habilitations pour ses prévenus pour les besoins de la cause, ces habilitations, même si nous doutons de la sincérité, de la loyauté avec lesquelles elles ont été données, nous estimons qu’elles ne peuvent pas rétroagir sur la procédure. C’est pourquoi nous avions demandé à la cour de bien vouloir confirmer le jugement déféré et de renvoyer la cause et les parties devant le tribunal correctionnel de Dixinn qui est normalement compétent. Nous n’ignorons pas les règles de procédure. Dans le cas de Foniké Menguè nous savons qu’à cette époque monsieur Fabou bénéficiait d’une habilitation. C’est pourquoi nous avons directement saisi le procureur général près la cour d’appel de Conakry et qui le moment a servi une citation pour que ces prévenus comparaissent devant cette cour », a rappelé l’avocat.
Pour sa part, Me Abdourahamane Dabo, conseil de Fabou Camara a insisté que le tribunal correctionnel de Dixinn regrette la décision du parquet. Il a exprimé le souhait que la décision qui sera rendue le 25 avril prochain, ne doit souffrir d’aucune irrégularité.
«Vous avez suivi tout à l’heure les motifs évoqués par le représentant du ministère public qui a été appuyé par nous. Et nous, sauf que la partie civile dans la salle veut trouver un raccourci pour annuler la procédure de la cour d’appel pour qu’on puisse retourner devant le tribunal de première instance de Dixinn qui est d’ailleurs la cause de ce qui est en train de se passer aujourd’hui. Le parquet d’instance de Dixinn a quel intérêt, si au moment des faits les prévenus n’étaient pas des officiers de police judiciaire, a initié ou a interjeté appel contre leur statut devant la cour d’appel ? Il faut qu’on évite la confusion quand il s’agit de la procédure judiciaire. Suivons les choses telle qu’il se doit pour qu’au moins, le droit qui doit être dit ne soit attaché d’aucune irrégularité», a-t-il conclu.