Le journaliste de jeune Afrique François Soudan qui est en séjour en Guinée était l’invité de Djoma Médias ce mercredi 10 mars dans l’émission “On refait le monde”.
Invité à se prononcer sur la relation qui est existe entre lui et le chef de l’État guinéen, François Soudain indique qu’elle est bonne. Avant d’estimer qu’Alpha Condé n’est pas dictateur comme on le qualifie après avoir changé la constitution de 2010 qui lui a valu un troisième mandat. « Si je considérais qu’il avait une très mauvaise politique et comme on l’a dit à l’opposition, un dictateur, je ne pense pas qu’il soit resté mon ami, il n’est pas dictateur, il est reste celui que j’ai connu il y a 30 ans, avec une différence : il a eu l’exercice du pouvoir. J’avoue que j’ai du mal à retrouver dans le portrait qu’on lui colle, parfois j’ai vu les outrances que j’ai pu lire sur lui effectivement, dictateur, mains tachées de sang. Mais ça, j’ai l’habitude hélas. C’est des choses qui sortent dans des réseaux, dans des oppositions dans le continent africain. On peut ne pas être tout à fait d’accord avec Alpha Condé, tout est bien possible mais il ne faut pas exagérer, l’excès de tout et de n’importe quoi » a souligné François Soudan.
Concernant le changement constitution qui a permis à Alpha Condé de continuer à gérer le pays François Soudan insiste que c’est le peuple qui sanctionne : « les changements des constitutions, c’est une chose. Ce qui se passe par exemple au Sénégal, au Tchad, au Niger, ce sont d’autres choses. Le changement de la constitution, on a vu en Guinée avec un ensemble d’argumentaire, pour expliquer pourquoi il fallait changer la constitution. C’est aux Guinéens d’en décider…A partir du moment où il y a des élections libres et transparentes, les électeurs sanctionnent, quelle que soient la durée ou la définition des mandats» a-t-il dit.