Le président Alpha Condé a reçu au palais Sékhoutoureyah ce samedi 10 mars 2018, les acteurs de la Société civile. Cette rencontre, première du genre, souligne le président du Cnoscg, s’inscrit dans le cadre de consultation en vue de sortir la Guinée de la crise politique et sociale.
Cette rencontre initiée par le président de la République vise à trouver des solutions aux différentes crises qui minent le pays surtout le plan social et politique. «Pendant 4h et demi, nous avons échangé avec le président dans un débat très franc et direct et qui est une première dans le paysage politique actuel», souligne Dr Dansa Kourouma.
Sujets évoqués
La rencontre, précise l’acteur de la Société civile, a porté sur la crise politique concernant les élections locales, sur le niveau des discussions avec les enseignants, mais aussi sur les efforts en matière de lutte contre la corruption: «Nous avons évoqué aussi l’ossature du prochain gouvernement parce que le président de la République a annoncé aux femmes qu’il va faire un remaniement. Même s’il faut rappeler qu’il a déclaré après qu’il ne se laissera pas influencer par une quelconque partie dans le cadre des choix à faire. Nous lui avons fait comprendre qu’il doit mettre en place un gouvernement moins budgétivore. Un gouvernement qui sera beaucoup plus en contact avec les citoyens pour connaitre leurs préoccupations. Et dont la mission principale sera la restauration de la crédibilité de l’Etat tourné vers la lutte contre la corruption et la rationalisation de la gestion publique. Il faut que ce soit un gouvernement efficace et efficient. Nous avons aussi abordé la question de la Société civile. Sur ce point, il nous fait comprendre qu’il nous revient de nous organiser et de nous structurer».
La préoccupation majeure
Au cours de l’entretien, le chef de l’Etat a exposé les propositions faites aux syndicalistes sur la possibilité de payer les 40% cette année, mais de façon échelonnée: «En tout cas, nous avons compris la volonté du gouvernement de sortir de cette crise».
Toutefois, Dr Dansa Kourouma, le retour des enfants à l’école reste toujours une préoccupation : “Comment les enfants vont retourner à l’école? Il ne s’agit pas d’aller à l’école sans enseignants, mais d’y en trouver des enseignants motivés et résolus à poursuivre leur mission dans le sérieux et dans la responsabilité. Notre travail, à la fois, à l’endroit du gouvernement et du syndicat pour que les gains obtenus par les enseignants ne constituent un précédent pour d’autres secteurs. Et pour éviter d’aller de crise en crise pour tomber dans une situation d’ingouvernabilité. Nous voulons sortir de la crise pour que les enfants aillent à l’école dans les meilleurs délais et que les enseignants aussi soient traités dans de bonnes conditions pour assurer un service de qualité. Ce n’est pas une compétition entre le Slecg et le gouvernement, ni entre Soumah et le président de la République. Il s’agit d’une revendication catégorielle qui obéit à un certain nombre de principes régaliens non seulement dans la manière de revendiquer, mais aussi dans la manière de respecter ses engagements et d’assumer ses responsabilités vis-à-vis du présent et du futur».