Des habitants de la localité de Tamita district de soumbouyady dans la préfecture de Boffa dénoncent les conditions d’exploitation de la société minière en place. Joint au téléphone ce mardi 12 janvier 2022, le président de la communauté de Soumbouhady parle de violation du protocole d’accord entre les communautés et les sociétés minières implantées dans leur localité.
«La grève d’aujourd’hui intervient suite à la violation d’un accord qui a été signé entre les communautés impactées par la mise en place des sociétés minières installées dans la sous préfecture de Tamita, la préfecture et ces différentes communautés. Avant que les sociétés minières ne s’installe dans les localités, il y a un certain nombre de principes ou d’accords que les communautés soumettent à ces différentes sociétés. Dans cet accord, il y a entre autre: le recrutement des jeunes de la localité, l’octroi des contrats locaux, et aussi la sous traitance des travailleurs de l’entreprise minière Chalko», explique Sylla Ousmane, président de la communauté de Soumbouyady .
Droit dans ses bottes, ce gréviste soutient ne pas baisser les bras jusqu’à l’obtention de leurs revendications.
«Nous réclamons le respect strict de ces accords. Et tant que ces différents points ne sont pas respectés, nous allons continuer la grève. Ce matin déjà le tapis qui transporte la bauxite ne fonctionne pas, le port également ne fonctionne pas. Et nous ne comptons pas baisser les bras tant que nos exigences n’ont pas été prises en compte. Donc nous exigeons le respect strict du contenue local», a-t-il lancé.
Beaucoup de personnes ne sont pas directement concernées par cette manifestation, mais soutiennent les manifestants parce que c’est pour leurs causes qu’ils se battent.
«Nous ne sommes pas concernés par la grève, mais c’est pour nous la communauté grève. Nous sommes très mal payés. Maltraités par nos propres frères Guinéens. Nos salaires sont coupés par le cabinet Intellact qui sous-traite avec la société Chalco. Tu tombes malade on coupe dans ton salaire. Tu vas à la Direction générale pour te plaindre, on te licencie sous prétexte que tu es en train de révolter les autres. On n’a pas où se plaindre. Nous soutenons les populations qui ne défendent que notre cause», s’indigne Mamady Condé, chauffeur dans une société minière.