Les acteurs politiques guinéens, ont massivement répondu à l’appel du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, ce mercredi 10 10 novembre 2021. L’occasion a été mise à profit par le président de l’Alliance pour le Renouveau National (ARN), pour fustiger ce qu’il a appelé «la mise à l’écart» des partis politiques dans la conduite de la transition.
«Nous semblons être exclus, toute la classe politique semble être exclue. Or, la transition est bien notre affaire parce que ne vont à la conquête du pouvoir que les partis politiques qui sont effectivement agréés à cette fin, seulement à cette fin de conquête du pouvoir jusqu’à l’établissement d’une nouvelle constitution qui pourrait créer une éventuelle possibilité pour tout guinéen de faire acte de candidature en dehors des partis politiques. Je voudrais bien que cela soit transmis au ministre de l’Administration du territoire mais surtout au président de la transition, qu’ils nous prennent au sérieux», a martelé l’ancien député à l’Assemblée.
Pour cet ancien membre du groupe parlementaire (Alliance patriotique), quand on a pris l’initiative de gérer une nation, on ne doit pas exclure les partis politiques. Pourtant, déplore-t-il: «On a vu des nominations qui se sont passées, les partis politiques ont été carrément mis à la marge, écartés. Et depuis la prise du pouvoir par la vaillante armée, il n’y a pas eu de concertation entre les partis politiques que nous sommes et les nouvelles autorités. Ce qui est déjà dangereux, très grave même parce que la chose publique nous intéresse. La chose publique commence par le pouvoir, l’exercice du pouvoir du peuple. Nous qui sommes des acteurs politiques, nous devons être nécessairement et obligatoirement associés ».
En réponse à cette préoccupation, le secrétaire général du MATD, représentant le ministre Mory CONDÉ à cette rencontre, a fait comprendre aux leaders politiques, qu’ils ne sont et ne seront jamais «exclus» dans la conduite de la transition. Il leur demande de s’unir afin de designer leurs représentants au sein du CNT, en tenant compte de l’inclusivité de toutes les formations, comme le souhaite le président Mamadi DOUMBOUYA.