La grève des transporteurs devient une préoccupation majeure pour les usagers sur l’autoroute Fidel Castro. Dans ce deuxième jour de débrayage, nous avons rencontré des citoyens qui, visiblement au regret, ont interpellé le gouvernement.
Au bord des routes, l’on y rencontre des usagers en grand nombre, impatiemment arrêtés dans l’attente de quelques rares taxis ou minibus. Il suffit l’arrêt d’une voiture quelque soit la nature, qu’ils se ruent vers elle énergiquement pour se trouver des places.
«Quand nous avons à faire avec un gouvernement qui n’a pas de pitié pour son peuple, c’est ce qui démontre ce fait…», a coupé court Soriba Sacko, marchant vers ENTAG, en compagnie d’autres personnes sous la pluie.
De là, nous avons constaté les mêmes réalités dans les carrefours de Sangoyah, Camp carrefour (Gbessia), Bonfi, jusqu’au carrefour Constantin.
«Nous ne pouvons pas restés à la maison parce que nous vivons au jour le jour. Je suis mère de 5 enfants, tous des élèves. Mon mari se retrouve au chômage. J’ai la charge de ces enfants. J’interpelle le gouvernement à avoir pitié des femmes. Il a pourtant promis de dédier son mandat aux femmes et aux jeunes; cependant, ce sont ces deux couches qui souffrent énormément de nous jours», s’est lamentée Makoura Camara, commerçante à Matam, que nous avons trouvée dans l’attente de mini-bus pour le grand marché de Madina.