En Guinée, le gouvernement tente de réglementer la circulation des gros porteurs dans la capitale, afin d’amenuiser les risques liés aux accidents de la circulation.
Un communiqué conjoint a été rendu public à cet effet par les ministres des Transports et celui de la Sécurité, mais il se trouve que le principe est mal compris, selon le directeur général de la police routière.
Ledit communiqué indique que les gros porteurs devraient circuler dans un temps limité : de 5 heures à 8 heures, le matin, et de 16 heures à 18 heures 30.
«La plupart des usagers de la route n’ont pas pu maitriser ces horaires de circulation des gros porteurs. C’est ce qui a fait qu’on a encore repris d’aller vers la presse pour rediffuser ce communiqué. Et à l’heure actuelle, si vous avez constaté dans la circulation, de 05 heures à 08 heures, vous ne verrez pas de gros porteurs dans la circulation. Bien sûr, vous pouvez les voir garés aux abords de la chaussée, parce qu’ils peuvent quitter Kaloum à 4 heures 30, et dans la circulation, l’heure peut les trouver dans le couloir, donc en accord avec le syndicat, on les autorise de quitter la chaussée et bien se positionner», a dévoilé le contrôleur général Zakaria Camara.
Contrairement aux accusations concernant plusieurs cas d’accidents imputés aux conducteurs de ces engins, le directeur général de la police routière affirme que la plupart des accidents graves [actuellement] en matière de circulation routière, sont causés par des motocyclistes.
« Un motocycliste qui fait un dépassement sans pour autant s’assurer qu’il n’y a pas un autre véhicule qui vient en sens inverse, soit il drible le camion qui circule normalement et un autre camion qui vient, dès qu’il voit ça, il a peur, il lâche la moto et il se retrouve sous le pneu d’un autre camion. Les motocyclistes à l’heure actuelle nous créent d’énormes difficultés dans la circulation parce qu’ils ne maitrisent pas le code de la route, ils ne savent pas où dribler», regrette-t-il.
En Guinée, l’on constate souvent des camions et autres gros porteurs stationnés de façon anarchique. Cette situation provoque un rétrécissement des voies, crée d’énormes embouteillages et aboutissent généralement aux accidents.
Cependant, la police routière se trouve face à des difficultés pour déplacer ces gros porteurs qui sont souvent en panne le long des routes. Zakaria Camara signale un manque de grue appartenant à son service.
«C’est le syndicat du port qui nous aide à trouver des grues de grandes capacités pour venir traquer ces véhicules. Dès fois même, quand le premier magistrat se déplace, et un camion tombe en panne, on est obligé de faire un jalonnement, pour masquer le camion qui est là… », a-t-il livré.