Quelques jours après le départ de l’UPG de l’ANAD, des interrogations persistent autour de ce retrait jugé précipité par certains observateurs.
Le secrétaire politique de cette formation politique a apporté des précisions sur le sujet mercredi 9 mars 2022. Joseph Haba a indiqué que la décision intervient suite à la demande des militants du parti. Des militants et sympathisants qui selon lui, ne comprenaient plus la démarche de ses responsables.
“C’est une demande qui a été formulée depuis le mois de décembre par les militants à la base, qui ont pensé que si hier nous étions à l’ANAD par rapport à la défense de la victoire d’ Elhadj Cellou Dalein Diallo à la présidentielle d’octobre 2020, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Et l’UPG a connu des moment difficiles, qui ont causé de gros tord aux partis politiques. Donc qu’est-ce qu’il faut faire ? Il faut revenir rapidement à la maison se concentrer parce qu’ils se sont rendus compte que tout le temps qu’on était à l’ANAD, on s’était jamais occupé réellement de l’UPG, tout était ANAD. Et les militants par moment ont pensé que le parti n’existe plus, le parti n’était plus la préoccupation de son bureau politique c’est l’ANAD qui était la préoccupation. Donc il faut revenir à la maison, retravailler pour les élections futures”, confie le secrétaire politique de l’UPG.
Portant ainsi son regard sur le manque de dialogue entre la classe politique et la junte au pouvoir, Joseph Haba pense que le CNRD doit d’abord dévoiler la liste de ses membres.
Ce qui permettait à son avis aux acteurs politiques, d’avoir une idée sur celui qui sera leur interlocuteur. “Parce qu’il y a un vide juridique à ce niveau”, mentionne t-il.
“Pour nous, le préalable serait d’abord que le CNRD nous donne sa composition avec le rôle de chaque membre, cela nous permettrait de trouver des interlocuteurs avec lesquels on peut échanger”, renchérit-il.
Cet acteur politique dénonce la charte de la transition dans sa disposition qui ramène le débat politique au Conseil national de la transition.
“Il faudrait que le CNRD sorte de ce carcan là, pour travailler avec les acteurs politiques dans la transparence pour aller dans une transition apaisée qui nous permettrait d’aller à une élection où les uns et les autres acceptaient les résultats qui seront donnés”, a-t-il conclu.