Le vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée s’est exprimé ce jeudi 10 mars 2022, sur la déclaration commune signée par 58 partis politiques du pays. Une déclaration dans laquelle, ces formations politiques ont demandé à la population à se préparer à la reprise des manifestations si un cadre de dialogue n’est pas mis en place.
« Notre soucis le plus ardent est que le colonel Mamady Doumbouya rentre dans l’histoire du pays par la grande porte. Qu’il accepte qu’on se retrouve autour de la table pour dialoguer. Qu’il prenne en compte notre déclaration », a laissé entendre Fodé Oussou.
Il exprimé que le souhait n’est pas d’aller jusqu’à la manifestation. « Nous sommes des Guinéens. Ce pays nous appartient tous, il faut que ce pays sorte de cette situation-là. Il faut absolument qu’on dialogue. Je crois que ce n’est pas un crime de demander au CNRD de se retrouver autour de la table pour dialoguer pour l’intérêt de la Guinée. On a rien demandé si ce n’est que le dialogue et s’il n’y a pas de dialogue, nous partis politiques, la seule arme qu’on a, ces les manifestations. Personne ne peut empêcher un parti politique de manifester », a signalé le vice-président de l’Ufdg, dans l’émission Mirador de la radio Fim.
A en croire monsieur Oussou, le peuple de Guinée a envie de savoir où se dirige cette transition. D’où l’urgence de la mise en place d’un cadre dialogue.
«Le colonel Doumbouya a libéré toute la Guinée. Mais n’oublier pas que le colonel Doumbouya est un humain, il a besoin des personnes qui peuvent le conseiller. Qu’il commence à ouvrir le dialogue. C’est vrai, il a libéré les Guinéens des mains d’un dictateur, mais rien ne peut empêcher le dialogue. On a des élections locales, on a des élections législatives et des élections majeures. Et aujourd’hui après 6 mois on n’a pas de chronogramme, nous ne savons même pas où nous partons mais cela n’empêche pas qu’on lui dise, allons sur la table de dialogue. Nous considérons qu’il est un libérateur parce qu’il nous a libérés du tiran.»
Fodé Oussou Fofana, s’exprimant au nom de son parti, a demandé la nomination d’un facilitateur pour les prochaines élections qui pointent à l’horizon.
«Le colonel Doumbouya n’est pas candidat, les membres du gouvernement et les membres du CNT ne sont pas candidats. Donc nous avons besoin d’un facilitateur, d’un médiateur qui va éventuellement si on ne s’entend pas, régler. Les coalitions ne sont pas des alliances, les partis politiques, chacun va prendre sa route plus tard. Il ne faut pas qu’on attendse jusqu’à ce que le pays soit sanctionné pour dire que la CEDEAO a fait ça. Il faut absolument que le premier ministre et celui de l’administration du territoire jouent leurs rôles », a-t-il conclu.