Le collectif des partis politiques composé de l’ANAD qui regroupe 89 formations politiques ont rencontré les responsables de l’Institut national démocratique (NDI), ce jeudi 10 mars 2022, à Conakry. L’objectif a été de discuter des problématiques qui actuelles au sein de la classe politique guinéenne et de leurs difficultés à nouer un dialogue franc avec la junte au pouvoir depuis le 05 septembre 2021.
Prenant part à la rencontre, la présidente du PACT estime que la nécessité du renforcement du dialogue entre les autorités, les politiques et la société civile est impérative.
«Nous avons exprimé nos préoccupations autour du processus électoral, de la Constitution, de la durée de la transition. La transition est éminemment politique, notre volonté est que cette transition soit réussie mais également qu’elle soit la dernière de ce pays. Mais cela va dépendre de la volonté des autorités en incluant le dialogue», a-t-elle soutenu.
Dans le compte-rendu de la rencontre, Makalé Traoré n’a pas manqué de rappeler la bonne foi de la classe politique quant à la réussite de cette transition :
«La classe politique ne demande que cela. Nous avons des commissions en place dont celle qui travaille sur la Constitution, l’organe de gestion électorale, le fichier, le chronogramme et la réconciliation nationale. Nous sommes en train de finaliser des propositions concrètes pour accompagner cette transition, qu’ elle ne peut pas se passer de la contribution de la classe politique, c’est ce que nous avons expliqué à NDI qui nous a remerciés et nous a écoutés avec beaucoup d’attention. Il est prêt à s’impliquer dans le processus pour que nous puissions le réussir.»
Ces différentes plateformes politiques souhaitent désormais la tenue d’élections libres et digitaliser afin qu’elles puissent être acceptée de tous.
«Ce pays a beaucoup souffert, nous souhaitons que cette fois-ci la transition se passe dans de bonnes conditions et qu’elle aboutisse à des élections dont les résultats seront acceptés de tous. C’est pourquoi nous avons insisté sur la nécessité de digitaliser notre processus électoral, beaucoup de choses ont été faites mais c’est vrai que nos élections finissent mal parce que le fait qu’il n’y ait pas cette digitalisation, qui permet une remontée automatique des informations, posent problème. Le NDI va continuer ses rencontres dans ce sens», a martelé la présidente du PACT.