En conférence de presse mardi 8 septembre, le président de l’Alliance pour le renouveau national (ARN) s’est prononcé sur l’actualité politique guinéenne. Après avoir justifié le retrait de son parti au processus électoral en cours, Me Pépé Koulémou a fustigé l’attitude des partis d’opposition qui ont accepté de participer à cette compétition électorale.
En allant aux élections législatives du 22 mars 2020, Me Pépé Koulémou s’était fixé pour objectif, que la passation de service se déroule entre le président sortant et lui.
“Mais aujourd’hui, nous nous sommes rendus compte des réalités de notre pays et que, une coalition était opportune pour que nous pussions aller à la conquête de ce pouvoir présidentiel.”
Cette plateforme s’appelle “la coalition patriotique”, qui a pour mission de désigner un candidat unique en vue d’une représentation à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.
“Nous avons cru bon, compte tenu du fait que la loi sous l’égide de laquelle il a été élu, qui fixait le mandat de président de la république à 5 ans, renouvelable une fois, selon la constitution du 7 mai 2010, nous nous rendons compte aujourd’hui que cette constitution qui est applicable à ses deux mandats, reste encore en vigueur”, a dit Me Pépé.
Cependant, le président de l’ARN souligne qu’aller à cette élection est une manière de faire comprendre que le président en fin de mandat a la possibilité et le droit d’être candidat pour une éventualité d’un troisième mandat.
“C’est pourquoi nous avons tenu des réunions au niveau de notre coalition pour dire, puisque nous sommes contre le troisième mandat et que le président n’a pas le droit de se porter candidat, aller à l’élection avec lui c’est si comme on était en train d’ovationner son troisième mandat. Donc nous avons pensé et cru bon de nous retirer de cette course électorale présidentielle.”
“Les deux quinquennats d’Alpha Condé sont médiocres. Parce que sa gouvernance n’a pas réussi à apporter un changement positif à la vie des Guinéens”, fustige-t-il.
Pour Me Pépé Koulémou, les partis de l’opposition qui ont déposé leurs dossiers de candidature sont en train tacitement de légitimer la nouvelle constitution et le troisième mandat.