Réunis à la maison de la presse de Kipé ce jeudi 09 mai 2019, un collectif d’avocats a dénoncé la détention illégale d’un homme d’affaire guinéen, dans les locaux de la CMIS de Bambéto.
Détenu depuis le 19 avril dernier, dans la parfaite méconnaissance de son infraction, Mamadou Alimou Barry serait séquestré par les policiers selon ses avocats.
Arrêté dans le quartier Simbaya gare (commune de Ratoma) alors qu’il rentrait du travail, l’information sur la détention de Mamadou Alimou Barry n’est parvenue à ses avocats que deux jours après. Ces derniers composés de Me Abdoul Kabélé CAMARA et Me Sékou KONDIANO auraient donc commencé à s’imprégner de sa situation, avant de se voir bloqués par les autorités.
«Motif d’arrestation inconnu, lieu de détention méconnu », les avocats de l’homme d’affaire semblent se trouver dans un flou qu’ils n’arrivent pas à éclairer. « On ne connaît pas le motif pour lequel il est arrêté, donc le motif n’est pas valable dans la mesure où il ne peut pas faire l’objet de discussion», a déclaré Me Kondiano.
Mamadou Alimou Barry est privé de tout contact de ses avocats et de sa famille depuis vingt jours, déclare ceux-ci. Cet avocat parle aujourd’hui de détention illégale et de séquestration par des forces qu’ils n’arrivent pas à détecter.
Après des démarches auprès des autorités (procureur de la République, direction nationale de la police judiciaire, ministre de la Justice) sans suite favorable, Me Sékou Kondiano a exprimé sa préoccupation sur les prochains recours à entreprendre, puisqu’ils ne savent plus « à quelle autorité s’adresser pour cette situation grave ».
« Faute d’avoir des informations sur son arrestation et la localisation de son lieu de détention, et faute de le faire comparaître devant le procureur de la république et devant le juge d’instruction », Me Abdoul Kabélé CAMARA a aussi dénoncé la violation des lois de procédure pénale et celle sur le temps de détention provisoire, avant de qualifier l’acte de kidnapping.
Enfermé dans un total black-out, cet homme d’affaire va devoir encore passer du temps avec les autorités, avant que ses avocats ne trouvent une solution.