La ministre des Travaux publics a fait un bilan de l’impact des différentes activités dégradantes sur les routes, ce mardi 08 mai 2018, lors de l’ouverture d’un atelier sur la problématique de l’entretient routier. Elle a dénoncé le coût des agressions de brûlure des pneus et d’ ordures sur la chaussée.
“A quoi ça sert de construire des nouvelles infrastructures si nous devons les détruire sciemment ou inconsciemment le lendemain de leur construction? Pourtant, c’est ce que nous constatons tous regrettablement tous les jours lors des manifestations sociales ou politiques, lors de certaines de nos activités socio-économiques quotidiennes et même dans nos familles respectives“, a dénoncé la ministre Oumou CAMARA dans son discours d’ouverture.
Expliquant les écarts considérables entre les besoins de financement et les ressources disponibles, dont est confronté son ministère, Oumou CAMARA a estimé le coût minimal de réparation des impacts des agressions routières à près de 60 milliards GNF, soit plus de 25% des ressources disponibles du Fonds d’Entretien Routier.
Pour la ministre, “ces chiffres pourraient évoluer exponentiellement si rien n’est fait pour lutter contre les agressions de brûlure des pneus et des ordures sur la chaussée, la surcharge, les tranchées et dos d’âne anarchiques, qui varient de degrés selon les communes et acteurs”.
Elle a par ailleurs sollicité l’accompagnement de tous les acteurs (Administration publique centrale et locale, secteur privé, leaders politiques et acteurs sociaux), pour la réussite de l’adoption d’une loi portant la protection du patrimoine routier.
Pour rappel, lors de la session des lois de 2017, l’Assemblée nationale avait adopté une loi sur la protection du patrimoine routier.