Le CNRD est finalement passée à l’acte mardi, après avoir annoncé la récupération immédiate des domaines de l’Etat, lors du dernier conseil des ministres. Déjà, l’imprimerie Patrice Lumumba, la Résidence 2000 ont été les premières cibles.
Cette opération touchera-t-elle la résidence de Sidya Touré ?
Située à Hamdallaye CBG, la résidence du président de l’Ufr serait aussi la cible de cette opération de récupération. D’aucuns estiment que le domaine abritant les maisons de Sidya Touré, appartient à l’Etat.
Pour couper court aux supputations, le secrétaire exécutif de l’Ufr a souligné qu’il faille faire une différence entre les terminologies : «Il faut savoir qu’il y a deux qualités de bien de l’Etat. Il y a les biens publics et les biens privés. Les biens privés, l’Etat a la possibilité quand il y a difficulté de vendre à des personnes. Donc cela concerne les terres mais aussi, même des concessions. Vous vous souviendrez que l’Etat avait vendu près de 23% de sa part au niveau de CBG (…). Donc l’Etat a la possibilité de vendre ses biens privés pour remplir ces caisses.»
Par ailleurs, Saikou Yaya a déploré la méthode employée par le CNRD, dans le processus de récupération : «Cette récupération est quand même un peu dangereuse. Parce que ça va créer des problèmes à ceux qui vont venir à l’avenir pour investir dans le pays. Le problème fondamental, si cela suit une procédure normale on peut comprendre. Mais le CNRD n’a pas suffisamment la légitimité. Quand on dit que la justice sera la boussole il faudrait bien engager cette méthode, pour engager des procédures. Le cas de résidence 2000, il y a toute une procédure qui a été engagée et un titre foncier a été obtenu. L’Etat a même récupéré une partie qui était déjà dans leurs portefeuilles. Aujourd’hui si par la force, on récupère sans passer par la procédure normale, nous sommes soumis à des conventions internationales et cela pourrait nous suivre à la longue », a-t-il affirmé.
Madeleine Kotus