Les avocats d’Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba, feront face demain jeudi 10 février 2022, à la juge du tribunal de première instance de Dixinn, pour le dossier en référé en audience. L’information a été confirmée par Me Paul Yomba Kourouma, l’un des conseillers de l’ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara.
Me Kourouma martèle que si le droit doit être dit, il (Toumba Diakité) obtiendra une liberté provisoire car, poursuit-il, la cause est ‘’juste et légitime’’. Aboubacar Sidiki est un « présumé participant au massacre du 28 septembre 2009, détenu à la maison centrale de Conakry depuis le dimanche 12 mars 2017 », soutient son avocat.
Il a été déclaré malade d’une hernie par Me Kourouma, et qui mérite une intervention complexe depuis 2018. L’avocat a par ailleurs sollicité sa libération pour des soins à l’étranger, mais aucune suite n’avait été donnée à sa requête. « Sa discrimination, sa ségrégation sont de mise dans son dossier. Ses co-inculpés sont tous en liberté, lui seul croupit en prison et il traîne une pathologie qui n’est pas prise en charge », a exprimé l’avocat.
Me Paul Yomba Kourouma a promu de tout faire demain pour que son client obtienne une liberté provisoire, ceci, en soulevant devant les juges toutes les irrégularités. Il ajoute que les instruments juridiques auxquels la Guinée a souscrit sont violés. Le droit à un jugement rapide, juste et équitable n’est pas assuré à son client et qu’il avait été renvoyé depuis trois ans, pour comparaître devant une juridiction. « Il n’est pas jugé. Rien n’est dit en ce qui le concerne. »
L’avocat dit également que son client connaît une détention arbitraire actuellement parce que même son mandat ou titre de détention qui permet à la maison centrale de Conakry de le recevoir et de le garder n’existe plus. Ensuite, il dénonce deux poids, deux mesures de la justice guinéenne qui ferme les yeux sur certains co-inculpés de leur client qui sont tous mis en liberté.
« L’un d’eux vient d’arriver et on lui a déroulé un tapis rouge. Il a logé dans une suite présidentielle et s’est gaillardement retourné”, a regretté l’avocat, au cours d’un entretien téléphonique qu’il nous accordé.
Saïdou II Sow