Une délégation de l’Union européenne a échangé avec le ministre des Affaires étrangères sur la transition en Guinée, dirigée par les militaires. Morissanda Kouyaté soutient en face des ses invités que le pays a besoin d’une collaboration avec ses partenaires pour la réussite de cette période exceptionnelle.
Catégorique dans ses explications, Morissanda Kouyaté a fait savoir à la délégation de l’UE que la Guinée ne [traverse] pas une période de “crise”, mais il s’agit, précise-t-il, d’une « transition».
«Il faut que les deux mots soient bien compris. Nous sommes en transition, mais pas en crise parce qu’il n’y a pas de prisonniers politiques, ils ont été libérés, il n’y a pas de barrages, ils ont été levés, il n’y a plus de militaires dans les rues, ils sont dans les camps. Il y a un gouvernement 100% civil qui est là. Ce gouvernement prend les décisions et le président n’interfère pas dans ces prises de décisions. Il donne des directives et laisse le gouvernement civil travailler. Je pense que dans aucun pays, où il y a eu des changements, un tel acte n’a été posé. Et puis, nous avons une charte de la transition. Nous avons construit donc pas à pas. Nos amis et partenaires nous accompagnent dans ce domaine. Cette fois-ci, pour paraphraser le président, nous n’allons pas refaire les erreurs du passé. Nous avons l’obligation de donner à la Guinée, les structures et institutions dignes d’un pays normal. Nous avons été très touchés d’entendre nos partenaires de l’Union européenne dire qu’ils nous accompagnent dans cette démarche», a expliqué le ministre guinéen des Affaires étrangères.
Il ajoute avoir confié à ses hôtes, d’expliquer à leur base ce qui se passe en Guinée : «Parce que dès qu’on dit coup d’État, à l’extérieur on pense à autre chose. Mais ce qui se passe ici est différent. Nous leur demandons de dire à leur base ce qui se passe ici, nous n’avons rien à cacher. Ils ont compris et cela peut nous aider.»
La Guinée se trouve de nos jours à sa troisième phase de transition. Néanmoins, elle a toujours eu à ses côtés, l’Union européenne, a-t-on rappelé, lors de cette rencontre, ce lundi 08 novembre 2021.
«Nous sommes là depuis longtemps. C’est la troisième transition dans ce pays. Nous savons que ceci peut ouvrir une autre priorité à ce pays de s’enraciner dans la démocratie, dans le développement. Nous souhaitons que ceci se passe dans les plus brefs délais. Bien sûr, on ne peut pas mélanger la rapidité avec la nécessité. Par exemple, si nous devons aller à des élections, parce que c’est le but de la transition, préparer les élections, il faut le faire correctement. Et si le gouvernement de ce pays considère que l’Union européenne peut lui apporter une aide technique, politique et financière, nous sommes à vos côtés», assure Joseph Colll Ambassadeur de l’UE en République de Guinée, porte-parole du groupe des ambassadeurs des Etats-membres.
Ceux qui doutent de la capacité DIPLOMATIQUE de MORISSANDA KOUYATE peuvent retenir un peu leur souffle et donner des coudées franches à celui là qui montre petit à petit mais avec Assurance ce dont il peut t apporter comme contribution positive à notre pays.