Le ministère de la Sécurité et de la Protection civile a menacé de sanctionner récemment les tenanciers des bars, motels et les boîtes de nuit qui ont procédé à la réouverture partielle des ces lieux de loisir à Conakry.
En conférence de presse ce vendredi 7 août 2020, les concernés ont invité le Chef de l’État à intervenir entre eux et le département de tutelle.
Ce secteur employe plus de 15 000 personnes en Guinée. Mais avec l’arrivée de la pandémie de coronavirus, il se retrouve en faillite. Dans le plan de riposte économique adopté par le gouvernement, les bars, motels et autres lieux de distraction n’ont bénéficié d’aucun soutien de la part de l’Etat. Ils sont fermés depuis 6 mois et continuent de payer les frais de loyers et des factures d’eaux et d’électricités.
En répondant à la décision du ministère de la sécurité, les tenanciers de ces bars et motels ont signalé que ces endroits ne sont pas des lieux de vagabondage ni de délinquance simple. Mais des lieux qui leur procurent de sources de revenus.
Réunis au sein d’une association, ils ont lancé des appels à Alpha Condé pour une aide.
Ils estiment que le Chef de l’État devrait officialiser l’ouverture progressive de leurs structures respectives à partir du 15 août tout en mettant en place des règles et mesures à adopter en privilégiant les espaces verts et progressivement, en fonction de l’évolution de la pandemie pour une réouverture totale des autres lieux de loisirs.
Ces tenanciers invitent Alpha Condé également à mettre en place un contrôle tripartite entre l’ANSS et l’agence de sécurité des tenanciers pour limiter la propagation de coronavirus et en fin, l’instauration d’un dialogue franc avec le département de tutelle pour la prise en compte de leurs préoccupations.
Valy Sacko, président de cette association prévient que la faillite de leurs structures mettrons des milliers de Guinéens en chômage.
Adama Hawa Bah