Au sortir d’une plénière ce jeudi 8 mars au QG de l’Ufdg, l’opposition républicaine a dévoilé une nouvelle série de manifestations. Elle appelle à une ville morte le lundi 12 mars à Conakry.
Par rapport à la Ceni, l’opposition a exprimé sa déception suite à la déclaration de Me Salif Kébé sur l’incapacité de son institution de réexaminer les PV des bureaux de vote. «Nous avons été malheureusement très surpris d’apprendre avec la Ceni qu’ils sont incapables de faire le réexamen des PV parce qu’il y a un problème de droit et que même matériellement qu’ils n’ont pas tous les procès verbaux. Ça, c’est insulter l’intelligence des Guinéens. D’abord, nous n’avons jamais demandé de violer la loi. C’est l’article 33 de la Constitution qui parle de l’annulation qui complète en disant que dès qu’il y a annulation, on organise une nouvelle élection. Lorsqu’on prend le Code électoral, à partir de l’article 85 et suivant, il est dit clairement que tous les résultats sortis des bureaux de vote ne peuvent être modifiés», a indiqué le porte-parole Makanera Kaké.
Poursuivant, l’ancien ministre de la Communication ajoute que personne ne peut invalider le vote des citoyens: «… surtout 5 mille voix. Si on accepte que des magistrats ou cadres véreux, sans scrupules, puissent déclarer certaines voix nulles, donc il faut croiser les bras et rester à la maison puisqu’il n’y aura plus d’élections. C’est pourquoi, nous avons dit à partir de cette déclaration de la Ceni que nous reprenons nos séries des manifestations. A partir du lundi 12 mars, nous demandons à Conakry d’observer une ville morte. A partir du mercredi prochain, nous allons enclencher une série de manifestations qui concernera Conakry et toute l’étendue du territoire national».
Les opposants se sont félicités de la marche des femmes de l’opposition mercredi 7 mars sur la route Le Prince pour exiger la fin de l’impunité dans le pays.