Des présumés escrocs d’une société appelée Africa Business consulting QNET ont été présentés à l’opinion ce mercredi 07 mars 2018 par les services spéciaux chargés de la lutte contre les crimes organisés. Les accusés disent ne même pas savoir pourquoi ils ont été interpellés.
Cinq mois plutôt nous parlions sur ce site de cette société à caractère commercial qui était accusée d’arnaquer des citoyens. Les autorités ont finalement mis mains sur des personnes soupçonnées d’avoir exercé cette activité illégale.
Ils sont au total 7 présumés escrocs accusés d’avoir pris de l’argent avec environ 108.000 Guinéens par le biais de la société QNET. Akoi Onivogui, l’un des accusés dit ignorer les raisons de leur interpellation et soutient que QNET n’a aucun problème : “Moi, je ne sais pas. C’est Souleymane Doumbouya qui m’a appelé et m’a demandé de venir. On ne m’a rien reproché, ils m’ont demandé de témoigner, qu’ils sont sur des investigations...”
Jacques, un autre accusé a expliqué les circonstances dans lesquelles ils ont été interpellés : ” Des agents sont arrivés chez nous sans convocation et nous ont demandé de les suivre. “Moi, je ne sais pas. L’agent m’a répondu que c’est en relation avec notre travail. Nous sommes donc venus. Ils nous ont interrogés et entendus. Nous avons passé la nuit ici sans savoir ce pourquoi réellement, on nous reproche…”
Colonel Moussa Tiegboro Camara, secrétaire général à la présidence chargé de la lutte contre les crimes organisés a fait remarquer que certaines d’entre ces personnes ont déjà été arrêtées en 2016 et relâchées par la justice. Une situation que regrette Colonel Tiegboro.
Il pointe du doigt les médias et les autorités guinéennes : “Ce M. Akoi qui vient de parler là, avait été arrêté et il vient de confirmer qu’il n’a pas été jugé. C’est très grave ça. C’est juste une organisation mafieuse de vente jugée arnaqueuse. La presse est quelque part responsable, les autorités, les cadres guinéens sont tous responsables. En 2016, ils ont été arrêtés, ils ont été traduits devant les tribunaux et là en 2017 ils reviennent avec force et puis, commençant par les médias pour atteindre le public cible. Là, on parle de 54 millions de dollars dans un pays où les gens peinent à avoir de quoi manger…”
Cette société ne dispose d’aucun document l’autorisant à exercer en Guinée, regrette Colonel Tiegboro: “Ce qui m’a surtout écœuré lorsque j’ai demandé au ministre du Commerce est-ce que cette société est agréée, autorisée à exercer en Guinée, il m’a dit non. Les cadres doivent réfléchir avant d’agir…”
Parmi ces personnes interpellées, figure Souleymane Doumbouya ancien chargé de communication du parti au pouvoir, le RPG Arc en ciel.