Le Collectif des coordinations régionales du Front national pour la défense de la Constitution ont dévoilé à la presse nationale ce mardi 8 février, les motifs ayant provoqué leur désolidarisation à la structure mère, dirigée de nos jours par Oumar Sylla (Foniké Menguè).
Massivement mobilisés devant les caméras, les membres de ce collectif ont exprimé le regret face au ‘’refus catégorique’’ du bureau national du Fndc à répondre à leurs différentes revendications inscrites dans le mémorandum du 14 décembre 2021. Dans ce mémorandum, le collectif demandait des informations sur les points suivants:
-un compte-rendu sur la situation de prise en charge des victimes durant la lutte contre le troisième mandat. « Concernant la prise en charge des blessés, on ne peut pas avoir un fond de 40 mille dollars et plus et regarder des enfants mourir ou être handicapés à vie. Il y a un camarade parmi nous ici qui a un fer dans son épaule », soutient Alhabib Bah, coordinateur de l’antenne du Fndc à Labé. Avant de s’interroger : « Qu’est-ce que cet argent va servir finalement ? De l’argent qui a été mobilisé pendant plus de deux ans. Qu’est-ce que cet argent va servir si ce n’était de prendre en charge les victimes ? »
A ce point, s’ajoutent d’autres relatifs à l’état des fonds du Fndc; l’usage de ces fonds et un compte-rendu sur les différentes rencontres entre le Fndc et le CNRD. Cependant, Alhabib Bah a rassuré que leur combat n’est pas lié à l’argent. Il a déploré tout de même que le débat soit orienté uniquement sur ce point. Pour lui, le combat qu’il mène est un ‘’combat de valeurs’’.
« Si nous aurions voulu de l’argent. Il y a le régime d’Alpha Condé que nous avons combattu et qui avait voulu nous donner énormément d’argent. Nous demandons un compte-rendu Officiel. Je dis bien officiel dans les médias de la part du Fndc. Qui a financé cette tournée du Fndc? C’est la junte qui a financé ? L’argent vient des caisses du Fndc ? Ce sont les institutions qui ont financé ? Tout le peuple de Guinée a le droit de savoir cela », a laissé entendre Alhabib.
Par fini, les membres du collectif ont exprimé ceci :
« Nous coordinations du FNDC, exigeons la démission avec effet immédiat et avons choisi l’option de nous constituer en collectif dénommé Collectif des Coordinations du FNDC en vue de pérenniser les avancées démocratiques chèrement acquises. En attendant la démission du bureau national, le collectif demande avec insistance de s’abstenir de toute communication au nom du FNDC. Par ailleurs, le collectif se constituera en parti civile pour poursuivre en justice, tous les auteurs associés de près ou de loin, dans les crimes commis dans la période de lutte contre le 3ème mandat de l’ex président Alpha Condé. Des démarches seront menées pour la prise en charge de tous les blessés et la libération de nos camarades qui sont encore emprisonnés.»
Saïdou II Sow